De la Namibie vers le Cap !

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

19 août 2018

Au programme : 48 heures de transition entre le désert, les léopards, les éléphants … toute une faune qui a peuplé nos journées pendant 7 semaines, et … une grosse ville ! Impossible pour nous de nous plonger immédiatement dans le monde des Humains, comme ça, d’un coup ! Nous trouvons sur la Péninsule du Cap des chemins de traverse, pour nous habituer peu à peu à … un autre monde ! 

 

Bonjour, 

 

Dom était un « rat des villes », je suis un « rat des champs ». Cependant, même mon Parisien de naissance a du mal à se jeter à corps perdu dans une grande ville, son urbanisation, ses bouchons, la densité de population après avoir vécu les grands espaces solitaires du désert de Namibie. Vous me direz : « Pourquoi donc avoir choisi, après le désert, le sud de l’Afrique du Sud? » Ce pays réserve lui aussi des étendues désertiques, des grands espaces peuplés d’une faune merveilleuse (quoique moins bien défendue qu’en Namibie (!)) … Ce dernier point n’explique pas à lui seul notre choix.  Ce qui explique ce changement radical d’horizon tient dans cette simple dénomination : « Le Cap ! » En tant qu’anciens marins, ce cap mythique nous attire comme des aimants ! 

 

Mais n’allons pas trop vite.
Il nous faut rendre la voiture à notre loueur. Un déchirement, nous avons vécu tant de choses avec elle… D’abord 7000 km de pistes. Des paysages incroyablement variés, polychromes, cachant une faune adaptées, des rencontres inoubliables. Puis des rencontres, parfois fracassantes, d’autres plus discrètes. Un merveilleux voyage qui a bouleversé notre manière de voyager. Cette voiture avec la tente sur le toit, quel pied! Quelle liberté ! 

 

Une voiture robuste qui nous a menés en toute sécurité sur 7000 km de pistes

 

En route, entre la société de location et l’aéroport, nous remarquons les changements par rapport au début du voyage. En effet, nous sommes arrivés à la saison sèche, nous repartons alors que la saison des pluies a démarré. Le paysage a verdi, et nous en sommes heureux pour les Namibiens, qui attentent l’eau chaque année. 

 

En route vers l’aéroport, le paysage a verdi par les dernières pluies… en médaillon en haut à gauche la photo du paysage sur le même parcours 7 semaines plus tôt

 

Dans l’avion un passager lit le journal local, et ô surprise ! En première page, le rassemblement d’éléphants que nous avons eu la chance de vivre à Etosha  ! Pour qu’ils en parlent c’est que ce n’est peut-être pas fréquent d’en voir autant en même temps ? 

 

Soixante éléphants autour du plan d’eau à Aukokuejo font la une du journal national .

 

En vol j’essaye de reconnaître les endroits par lesquels nous étions passés. J’espérais voir le Kalahari et ses vagues rouges, mais l’altitude aplatit tout je ne reconnais rien d’autre que la polychromie qui nous a subjugués. 

 

Dernier regard sur cette Terre Sauvage aux contrastes saisissants

 

A l’arrivée sur le Cap : le choc! La ville compte 3.1 million d’habitants, tandis que la Namibie (pays plus grand que la France compte 1.3 millions d’habitants en tout !). Retour donc, vers le monde des Humains! Je me demande si j’ai fait le bon choix. Lors de la préparation, le Cap me paraissait incontournable. A présent que nous survolons la ville, je crains m’être trompée d’itinéraire … Les dés sont jetés! 

 

Arrivée sur Le Cap, ville comptant 1 million d’habitants

 

 

A l’aéroport, j’en profite pour étreindre un vieux copain ! Je n’ai malheureusement pas eu le temps, l’idée… le toupet, l’inconscience (?) de le faire cette nuit mémorable, où l’éléphant, lui n’hésita pas à étreindre notre 4*4. A la sortie de l’aéroport nous louons une autre Toyota, mais cette fois ce ne sera pas le gros 4*4 surélevé qui nous permettait de voir si bien les animaux par dessus le bush, mais une voiture de ville. Finies les nuits à la belle étoile sur le toit, nous logerons en chambre d’hôtes tout au long du parcours. 

 

Gros câlins !

 

Lorsque nous arrivons à Hout Bay, je suis soulagée d’avoir choisi une maison d’hôtes hors de la ville. Notre premier soir est rassurant : dans le petit port de Hout Bay, une otarie sort le bout du nez, … depuis les sites panoramiques aménagés sur les falaises, nous observons quantités de baleines au large. Elles sont trop loin pour faire de bonnes photos, peu importe ! Le bonheur de vivre une nouvelle découverte nous gagne déjà! 

 

Une vieille copine vient nous saluer dans le port de Hout Bay

 

Notre premier matin en Afrique du Sud nous voit « paresseux », nous nous levons « un peu tard » (8 heures) pour partir à la découverte du Cap de Bonne Espérance. Notre logeur, George, nous conseille en effet de partir à l’assaut du cap dès son ouverture, soit 6 heures du matin. Il nous dit qu’au-delà de ces horaires, les cars arrivent et déversent un flot incessant de badauds appareils photos en bandoulières (des gens qui nous ressemblent, mais qui se déplacent en groupes, des gros groupes !) .  Aurait-il repéré que nous étions en quête de Paix ? Nous décidons néanmoins de partir à la découverte des parcs nationaux qui jalonnent la péninsule. Du fameux promontoire surnommé  « La Table » jusqu’au bout du bout, sur soixante kilomètres, une chaîne de montagnes se déroule tel un tapis offrant mille possibilités de balades.  Nous partons sans autre but que d’ouvrir nos yeux sur la nature. Sur la route, des bouchons, du monde, des voitures… du bitume ! Mais quel jour sommes nous donc? Vendredi ! Cela explique peut-être l’affluence? Il est plus probable encore que les pistes de Namibie nous ont rendus « asociaux » c’est certain, misanthrope (?)  Serions-nous devenus ours sauvages, léopards solitaires ?  Nous allons devoir faire un « reset » de nos perceptions si nous voulons profiter de ce pays. Et dire à nos neurones : plus de piste, plus de sable, mais du bitume et des voitures partout ! 

 

La chance nous sourit, au détour d’un virage, un panneau nous indique « Silvermine Walks » Table Mountain National Park. Nous trouvons une route peu fréquentée, bordées de fleurs éclatantes dans leur parure jaune soleil. Un premier point de vue nous laisse augurer de l’espace laissé à une nature préservée. Le sourire revient lorsqu’un habitué des sentiers de randonnées, nous conseille de partir un peu plus loin et de prendre le départ de la « Silver Mine walk » … Banco ! On a trouvé notre bonheur ! 

 

La chaîne de montagne qui s’étire sur la péninsule offre des panoramas sur la ville, mais également sur les parcs nationaux qui ont su garder la Nature intacte.

 

Nous nous régalons pendant une bonne partie de la journée à dénicher les points de vue sur la Péninsule. Les sentiers sont bordés de fleurs tantôt communes, tantôt étranges, la solitude est soulignée par le vol de quelques rapaces. Nous retrouvons les grands espaces que nous chérissons tant ! 

 

Vue sur False Bay, ne dirait-on pas que trois sentinelles minérales veillent sur les eaux qui ici mêlent un peu d’Indien à l’Atlantique

 

Nous finissons la journée en bonne compagnie. Et rejoignons les manchots du Cap qui ont élu domicile un peu partout sur la côte, mais qui ont fait de Boulders Beach leur station balnéaire favorite. Il y a autant de pingouins sur ces plages que de candidats aux coups de soleil sur une plage du Var un 15 août !  Peu farouches, ils se laissent approcher et pausent dans leur plus belle livrée. 

 

A star is born !

 

Le retour sur Hout Bay nous réserve l’apothéose de la journée, la côte ouest de la péninsule est une succession de falaises où une route à pic à été tracée. Cette route se nomme « Chapman’s Peak Road ». En venant du Sud, elle surplombe la plage de Nordhoek. Celle-ci s’étale sur 10 km dans un blanc laiteux parfait se baignant dans l’indigo de l’Atlantique. Des notes chromatiques froides qui  lui donnent une majesté infinie. Plus loin, sur la route, de virage en courbes acérées,  les nuances chaudes d’ocre se mêlent aux roches et à la végétation. Dans les rayons du couchant, elles se révèlent sous leurs plus beaux éclats. Nous arrêtant à chaque point de vue offert par la « DDE locale », nous profitons à fond des panoramas vertigineux. Peu importe si nous mettons un temps infini à parcourir les quelques kilomètres de cette route, nous savourons chaque paysage comme un cadeau. 

 

Panorama sur Hout Bay depuis la Chapman’s Peak Road

 

Et puis, comme s’il était besoin de nous rassurer, et de nous dire que décidément, nous avons changé complètement de rythme dans ce voyage. Nous finissons la soirée au fameux Warf, réputé pour ses langoustes et tout produit de la mer. Ah, ça nous change du lyophilisé et du camping ! 

 

Queues de langoustes … préparation délicieuse ! Je sais, je sais … certains détestent qu’on photographie les plats. Mais je vous ai épargné nos pâtes et riz lyophilisés… Pas question de passer outre ce délice !

 

Place au récit en images 

(cliquez sur les photos pour les agrandir dans une autre fenêtre) 

 

Dom aura usé ses chaussures jusqu’au bout dans les sables du désert. Sa semelle a eu l’excellente idée de tenir le coup jusqu’au dernier jour !

 

ça y est, c’est le départ ! Je laisse dernière nous tout ce que j’aime : grands espaces solitaires, une faune d’une variété impressionnante, des peuples incroyables… Un pays encore préservé, qui me donne déjà envie de revenir !

 

Le petit selfie traditionnel dans l’avion …

 

 

En prenant de la hauteur nous observons à quel point les pluies sont localisées. D’une parcelle à l’autre la végétation revit ou le désert subsiste

 

Prise en main de la voiture au Cap… Combien de kilomètres ajouterons-nous à ce voyage ?

 

On roule encore et toujours du mauvais côté de la route …

 

Première vision fugace sur THE TABLE …

 

La route qui mène de la ville du Cap vers Hout Bay réserve quelques beaux panoramas. Le ciel se dégage comme par enchantement au coucher du soleil et nous laissera apprécier le Cap sans un nuage pendant 3 jours !

 

Au large les baleines batifolent! Trop loin pour faire de belles photos, mais nous savourons pleinement la magie de leurs sauts et leur plongée abyssales laissant derrière elles comme un dernier signe leur nageoire caudale !

 

Le voile de nuage se retire peu à peu sur les monts environnant Hout Bay

 

Sur le port de pêche de Hout Bay, les chiens ont repéré l’otarie…

 

D’emblée les Silver Mine Walks nous comblent par leurs panoramas

 

Agama est un genre de sauriens de la famille des Agamidae

 

Après le désert de Namibie, voir un tel tapis de fleur nous émerveille !

 

Cette Péninsule est championne du monde en variations chromatiques. Regardez ce bleu cobalt presque irréel. Le Réservoir Hansen était à l’origine destiné à alimenter la ville de Muizenberg. A présent, il est une aire de baignade en période estivale.

 

Des chemins solitaires au coeur de ce que je nommerais une « Garigue » africaine. La région est réputée bénéficier d’un climat méditerranéen (?) J’avoue que connaissant bien ce climat, je dirais que celui du Cap est plus humide et aussi plus frais … Nous y sommes en « été austral » ce qui équivaudrait au mois de juin en Méditerranée. Et nous supportons blousons, pantalons et pulls …

 

En cette période, la nature explose de couleurs. Ici des géraniums sauvages

 

Un sentier panoramique et sa vue sur False Bay. Les eaux de cette baie à l’est de la Péninsule accueilleraient les eaux « chaudes » venues de l’Océan Indien… Plus loin au Sud, c’est là que les océans mélangent leurs courants froids et chauds, occasionnant un climat contrasté sur la Péninsule

 

Étonnants contrastes ! La gamme chromatique semble s’autoriser toutes les fantaisies !

 

J’adore ce point de vue vertigineux sur la Plage de Nordhoek

 

Vue sur les Nantis de la vallée

 

Vue sur les Nantis de la vallée

 

Panorama qui englobe False Bay et la plage de Nordhoek… Le regard porte jusqu’au bout du bout de cette pointe d’Afrique ! L’air est si pur qu’on voit loin, à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde. 

 

Crécerelle des rochers Falco rupicolus – Rock Kestrel  « Le crécerelle des rochers se nourrit principalement d’insectes. Il capture également un grand nombre d’oiseaux de petite taille, de rongeurs et de reptiles, y compris des serpents. Dans certaines régions d’Afrique du Sud, cet oiseau attrape occasionnellement des chauves-souris après une courte poursuite dans les airs. » (Oiseaux.net)

 

Pas trouvé le noms de cette plante. Surprenante, rampant sur le sol et chatoyante

 

 

On a rencontré un couple SudAF-USA qui nous disait que récemment un vaste incendie avait ravagé la réserve naturelle. Un feu qui mit en danger les bourgades. Ils en avaient un souvenir teinté d’angoisse

 

Vue plongeante sur Hout Bay où nous résidons pour 3 jours.

 

Je vous le confirme… On y était !

 

Vous voulez connaître son petit nom ? Et bien je vais vous le dire ! carpobrotus edulis. Le jus de ses feuilles est utilisé en médecine traditionnelle contre les brûlures, les piqûres, gorge irritée, et problèmes stomacaux. En français elle prend des noms aussi variés que Croc de sorcière, Griffe de sorcière, Doigt de sorcière, Doigt de fée, Ficoïde comestible ou Figuier des Hottentots

 

Le bleu du plan d’eau artificiel en bas me fascine… Le chemin est encore long : que du bonheur !

 

 

Je vous le promets j’ai photographié bien plus de fleurs que je ne vous en livre… De quoi faire un herbier de la péninsule ! Ceci est un liparia splendens, qui ne contredira pas mon émerveillement sur la variété chromatique de la région ! C’est un arbuste fynbos à fleurs de la famille des Fabacées, qui se rencontre dans le sud-ouest du Cap en Afrique du Sud. Donc endémique de la région !

 

Redescendons au niveau de la mer, pour aller à la rencontre des …

 

Manchots du Cap ! Un solitaire contemplatif …

 

Puis deux ….

 

Celui-ci je comprends pourquoi il s’est mis à l’écart ! … Mauvaise nuit ???? « Et vous trouvez ça drôle? » 

 

Ceux-ci n’ont pas encore mué, sont encore dans les jupes de môman !

 

Plus près, tu te maries avec l’un d’eux !

 

Mimique gênée !

 

En famille ! Au garde à vous, à la sieste, contemplatif ou directif !

 

Hé les gars, elle est bonne aujourd’hui ! Sans blague elle a gagné 2 degrés : elle est à 12 !

 

Hé… les gars, vous avez vu, j’ai grandi ! Mais non banane ! C’est ton ombre !

 

Heu, M’dame ! Là c’est bien la pause ? Bon profil? Bien droit, bien fier !

 

Pffff les autres n’ont rien compris! Tu vois… j’ai grandi !

 

Plage de Nordhoek et ses teintes de papier glacé qui lui donne un air de majesté

 

Chapman’s Peak Road ses vues panoramiques sur Hout Bay

 

Chapman’s Peak Road son dégradé chromatique se jette dans les eaux de l’Atlantique

 

Chapman’s Peak Road

 

Chapman’s Peak Road

 

Afrique du Sud Le Cap Chapman’s Peak Road

 

Afrique du Sud Le Cap Chapman’s Peak Road

 

Afrique du Sud Le Cap Chapman’s Peak Road

 

 

Une journée parfaite ne peut se finir que par une soirée parfaite ! … Cela fait longtemps que nous n’avons apprécié de tels desserts ! Des fruits rouges annoncent l’été austral !

 

Et alors… cette transition désert – Sud Af ça s’annonce bien?

 

Notre « cantine » de la Péninsule ! Off course !

 

Le voyage en vidéo 

Retrouvez notre voyage en Afrique du Sud, sur notre chaîne YouTube

 

A très bientôt pour la suite du voyage, et notre étape à Cape Point, Cap de Bonne Espérance 

 

Pour revivre la Namibie en grand c’est ici

 

Nat & Dom
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala

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2 Commentaires

  1. Durand

    Chère Nat, quel plaisir de découvrir votre reportage photo, sur l’Afrique du Sud. Les paysages sont sont magnifiques et tes commentaire toujours aussi passionnants et drôles aussi. Cela me permet de me souvenir du voyage que nous avions eu la chance de faire chez des amis. J’ai beaucoup aimé le Cap et j’attends la suite de vos aventures avec impatience. Bises à vous deux ☀️

    Réponse
    • Nat & Dom

      Merci Liliane de ton commentaire, heureuse de raviver de merveilleux souvenirs ! La suite arrive 😉

      Réponse

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  1. En route pour le Cap Mythique ! | Carnet de voyage - […] A très bientôt pour la suite du voyage, et notre étape à La Table !  Escale précédente : Découverte…

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