Au programme : 48 heures de transition entre le désert, les léopards, les éléphants … toute une faune qui a peuplé nos journées pendant 7 semaines, et … une grosse ville ! Impossible pour nous de nous plonger immédiatement dans le monde des Humains, comme ça, d’un coup ! Nous trouvons sur la Péninsule du Cap des chemins de traverse, pour nous habituer peu à peu à … un autre monde !
Bonjour,
Dom était un « rat des villes », je suis un « rat des champs ». Cependant, même mon Parisien de naissance a du mal à se jeter à corps perdu dans une grande ville, son urbanisation, ses bouchons, la densité de population après avoir vécu les grands espaces solitaires du désert de Namibie. Vous me direz : « Pourquoi donc avoir choisi, après le désert, le sud de l’Afrique du Sud? » Ce pays réserve lui aussi des étendues désertiques, des grands espaces peuplés d’une faune merveilleuse (quoique moins bien défendue qu’en Namibie (!)) … Ce dernier point n’explique pas à lui seul notre choix. Ce qui explique ce changement radical d’horizon tient dans cette simple dénomination : « Le Cap ! » En tant qu’anciens marins, ce cap mythique nous attire comme des aimants !
Mais n’allons pas trop vite.
Il nous faut rendre la voiture à notre loueur. Un déchirement, nous avons vécu tant de choses avec elle… D’abord 7000 km de pistes. Des paysages incroyablement variés, polychromes, cachant une faune adaptées, des rencontres inoubliables. Puis des rencontres, parfois fracassantes, d’autres plus discrètes. Un merveilleux voyage qui a bouleversé notre manière de voyager. Cette voiture avec la tente sur le toit, quel pied! Quelle liberté !
En route, entre la société de location et l’aéroport, nous remarquons les changements par rapport au début du voyage. En effet, nous sommes arrivés à la saison sèche, nous repartons alors que la saison des pluies a démarré. Le paysage a verdi, et nous en sommes heureux pour les Namibiens, qui attentent l’eau chaque année.
Dans l’avion un passager lit le journal local, et ô surprise ! En première page, le rassemblement d’éléphants que nous avons eu la chance de vivre à Etosha ! Pour qu’ils en parlent c’est que ce n’est peut-être pas fréquent d’en voir autant en même temps ?
En vol j’essaye de reconnaître les endroits par lesquels nous étions passés. J’espérais voir le Kalahari et ses vagues rouges, mais l’altitude aplatit tout je ne reconnais rien d’autre que la polychromie qui nous a subjugués.
A l’arrivée sur le Cap : le choc! La ville compte 3.1 million d’habitants, tandis que la Namibie (pays plus grand que la France compte 1.3 millions d’habitants en tout !). Retour donc, vers le monde des Humains! Je me demande si j’ai fait le bon choix. Lors de la préparation, le Cap me paraissait incontournable. A présent que nous survolons la ville, je crains m’être trompée d’itinéraire … Les dés sont jetés!
A l’aéroport, j’en profite pour étreindre un vieux copain ! Je n’ai malheureusement pas eu le temps, l’idée… le toupet, l’inconscience (?) de le faire cette nuit mémorable, où l’éléphant, lui n’hésita pas à étreindre notre 4*4. A la sortie de l’aéroport nous louons une autre Toyota, mais cette fois ce ne sera pas le gros 4*4 surélevé qui nous permettait de voir si bien les animaux par dessus le bush, mais une voiture de ville. Finies les nuits à la belle étoile sur le toit, nous logerons en chambre d’hôtes tout au long du parcours.
Lorsque nous arrivons à Hout Bay, je suis soulagée d’avoir choisi une maison d’hôtes hors de la ville. Notre premier soir est rassurant : dans le petit port de Hout Bay, une otarie sort le bout du nez, … depuis les sites panoramiques aménagés sur les falaises, nous observons quantités de baleines au large. Elles sont trop loin pour faire de bonnes photos, peu importe ! Le bonheur de vivre une nouvelle découverte nous gagne déjà!
Notre premier matin en Afrique du Sud nous voit « paresseux », nous nous levons « un peu tard » (8 heures) pour partir à la découverte du Cap de Bonne Espérance. Notre logeur, George, nous conseille en effet de partir à l’assaut du cap dès son ouverture, soit 6 heures du matin. Il nous dit qu’au-delà de ces horaires, les cars arrivent et déversent un flot incessant de badauds appareils photos en bandoulières (des gens qui nous ressemblent, mais qui se déplacent en groupes, des gros groupes !) . Aurait-il repéré que nous étions en quête de Paix ? Nous décidons néanmoins de partir à la découverte des parcs nationaux qui jalonnent la péninsule. Du fameux promontoire surnommé « La Table » jusqu’au bout du bout, sur soixante kilomètres, une chaîne de montagnes se déroule tel un tapis offrant mille possibilités de balades. Nous partons sans autre but que d’ouvrir nos yeux sur la nature. Sur la route, des bouchons, du monde, des voitures… du bitume ! Mais quel jour sommes nous donc? Vendredi ! Cela explique peut-être l’affluence? Il est plus probable encore que les pistes de Namibie nous ont rendus « asociaux » c’est certain, misanthrope (?) Serions-nous devenus ours sauvages, léopards solitaires ? Nous allons devoir faire un « reset » de nos perceptions si nous voulons profiter de ce pays. Et dire à nos neurones : plus de piste, plus de sable, mais du bitume et des voitures partout !
La chance nous sourit, au détour d’un virage, un panneau nous indique « Silvermine Walks » Table Mountain National Park. Nous trouvons une route peu fréquentée, bordées de fleurs éclatantes dans leur parure jaune soleil. Un premier point de vue nous laisse augurer de l’espace laissé à une nature préservée. Le sourire revient lorsqu’un habitué des sentiers de randonnées, nous conseille de partir un peu plus loin et de prendre le départ de la « Silver Mine walk » … Banco ! On a trouvé notre bonheur !
Nous nous régalons pendant une bonne partie de la journée à dénicher les points de vue sur la Péninsule. Les sentiers sont bordés de fleurs tantôt communes, tantôt étranges, la solitude est soulignée par le vol de quelques rapaces. Nous retrouvons les grands espaces que nous chérissons tant !
Nous finissons la journée en bonne compagnie. Et rejoignons les manchots du Cap qui ont élu domicile un peu partout sur la côte, mais qui ont fait de Boulders Beach leur station balnéaire favorite. Il y a autant de pingouins sur ces plages que de candidats aux coups de soleil sur une plage du Var un 15 août ! Peu farouches, ils se laissent approcher et pausent dans leur plus belle livrée.
Le retour sur Hout Bay nous réserve l’apothéose de la journée, la côte ouest de la péninsule est une succession de falaises où une route à pic à été tracée. Cette route se nomme « Chapman’s Peak Road ». En venant du Sud, elle surplombe la plage de Nordhoek. Celle-ci s’étale sur 10 km dans un blanc laiteux parfait se baignant dans l’indigo de l’Atlantique. Des notes chromatiques froides qui lui donnent une majesté infinie. Plus loin, sur la route, de virage en courbes acérées, les nuances chaudes d’ocre se mêlent aux roches et à la végétation. Dans les rayons du couchant, elles se révèlent sous leurs plus beaux éclats. Nous arrêtant à chaque point de vue offert par la « DDE locale », nous profitons à fond des panoramas vertigineux. Peu importe si nous mettons un temps infini à parcourir les quelques kilomètres de cette route, nous savourons chaque paysage comme un cadeau.
Et puis, comme s’il était besoin de nous rassurer, et de nous dire que décidément, nous avons changé complètement de rythme dans ce voyage. Nous finissons la soirée au fameux Warf, réputé pour ses langoustes et tout produit de la mer. Ah, ça nous change du lyophilisé et du camping !
Place au récit en images
(cliquez sur les photos pour les agrandir dans une autre fenêtre)
Le voyage en vidéo
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A très bientôt pour la suite du voyage, et notre étape à Cape Point, Cap de Bonne Espérance
Pour revivre la Namibie en grand c’est ici
Nat & Dom
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala
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Chère Nat, quel plaisir de découvrir votre reportage photo, sur l’Afrique du Sud. Les paysages sont sont magnifiques et tes commentaire toujours aussi passionnants et drôles aussi. Cela me permet de me souvenir du voyage que nous avions eu la chance de faire chez des amis. J’ai beaucoup aimé le Cap et j’attends la suite de vos aventures avec impatience. Bises à vous deux ☀️
Merci Liliane de ton commentaire, heureuse de raviver de merveilleux souvenirs ! La suite arrive 😉