Arrivés en pleine nuit à Colombo. Réveil en fanfare du patron de la guest-house qui avait promis mordicus par mail qu’il y aurait quelqu’un pour nous récupérer à l’aéroport! Mais il nous a oublié, ça c’est un classique du voyage!
Contents de trouver un matelas à 3 heures du mat.
10h30 locale, réveil endolori, comme shooté par l’ambiance humide et chaude. Pas un bruit autour de nous, les 4 bungalows sont sertis dans un écrin de végétation. Nous avons du mal à imaginer que la capitale et les routes bruyantes sont si proches. Nous nous sentons protégés sous la haute frondaison des cocotiers. Envie de nous lover dans ce cocon chaud.
On se la joue cool. Pas de panique, on récupère.
C’est pas notre genre de nous ruer dans un road trip, dès notre arrivée. La priorité du jour est de nous adapter… à l’ambiance, à l’environnement, au décalage, et à la température de l’eau de la piscine.
Petit tour d’horizon pour trouver deux bouilles à sourires : Tharaka et Dasu
Tharaka est mort de rire en nous imaginant sortir du lit son patron pendant la nuit. A la réception, pendant les formalités d’accueil, je suis étonnée de voir derrière son bureau, une photo : les Seychelles (?)
Forcément, notre « ailleurs » n’est pas le leur !
Tharaka nous chouchoute. Il nous prépare une bonne salade de fruits. Puis me voit regarder l’arbre à caramboles, et il m’en cueille pour m’en servir aussitôt. Il apprend que nous aimons le corosol, et il en cherche partout, mais ce n’est pas encore la saison. Il est d’une curiosité adorable et irrésistible. Il veut tout savoir de nous, comme si nous étions ses premiers clients. Il est vrai que nous sommes seuls dans la guest-house, et il a du temps. Il nous raconte son parcours, et ses projets, il étudie en même temps qu’il effectue un stage ici. Immédiatement, des liens se forgent. Et ils ne sont pas commerciaux, au jour où j’écris ce blog, plus d’un an après, Tharaka nous écrit très régulièrement, se souciant de nous, de ce qu’il se passe en France. Nous donnant des nouvelles de sa famille, de sa maman particulièrement, et de la situation dans le pays. Mais, n’allons pas trop vite. En ce premier jour, nous ne savons pas encore qu’une longue amitié est en train de se nouer. Et, nous découvrons un jeune homme bienveillant et fraternel.
Dans l’après-midi, alors que nous décidons de sortir de l’enceinte douillette, Dasu nous rattrape par la manche. Impossible à ses yeux qu’on se balade sans lui. Nous déambulons dans les risières, il s’amuse de ma manie à figer mon objectif sur tout, tout ce qui pour lui est quotidien, de l’ordre du banal. Je le rassure, je fais pareil chez moi. Il parle peu l’anglais, mais on arrive à se comprendre, par de grands sourires qui dégénèrent en éclats de rire.
A la fin de la balade… nous sommes surpris, il veut son selfie avec nous! Ce sera le premier d’une lonnnnngue série !
Les heures filent, nos repas se passent « en famille », avec Tharaka.
Attention !
N’oubliez pas, ici ce n’est pas le pays des baguettes !
Beaucoup de voyageurs pensent faire plaisir à leurs hôtes en demandant des baguettes pour déguster les plats locaux. Naturellement serviables, ils tenteront de vous faire plaisir en vous fournissant ces ustensiles, mais cette démarche ne vous donnera pas des airs de « je me la joue locale », tout au contraire. Ici on mange avec la main droite, ou avec cueillère/fourchette. Adieu donc les envies de mikado et nous perdons très vite l’habitude de nous servir d’un couteau. Il n’y a plus qu’à adapter le palais aux plats pimentés, ils sont nombreux et délicieux.
Il est temps de passer aux choses sérieuses …
Au bout de 36 heures d’acclimatation, notre loueur, qui lui n’a pas oublié son rendez-vous, vient nous chercher. Nous découvrons le véhicule qui nous mènera tout au long de l’itinéraire que nous avons dessiné.
Pensez-vous que nous ayons loué ce modèle ?
Le patron de la Pension est un fan des voitures de collection. Nous partirons à bord d’une voiture beaucoup plus ordinaire (Détails sur le Road Trip)
Dès la sortie de l’emplacement de stationnement, nous sommes plongés dans la circulation, fini de se la couler douce pour Dom, qui devra non seulement rouler à gauche avec conduite à droite, mais se fondre dans le brouhaha des klaxons. Il devra également s’ajuster à l’interprétation sri-lankaise du code de la route. Les règlementations, panneaux, et signaux existent, mais tout se joue lors de la subtile traduction que les usagers locaux en font. Autant le dire clairement, conduire au Sri-Lanka, est une aventure à part entière dans le voyage, qui requiert concentration, flair, habileté, sagacité.
Au moment de saluer notre hôte, Tharaka nous remet un sachet, qu’il nous demande d’ouvrir plus tard. Conscient que nous avions complètement zappé le 14 février, il a une attention que nous n’oublierons jamais.
Décidément ce voyage commence sous de bons augures.
Les photos de ce diapo ne sont malheureusement pas visibles sur téléphone. Elles le sont sur tablette et ordinateur
A suivre …
le prochain épisode nous emmènera au coeur de Sri Lanka. Nous quitterons la capitale, pour gagner la montagne et une première étape sur Ratnapura. « The place to be » pour découvrir de vrais trésors …
également de bon augure ce blog, hâte de lire la suite
Merci Pierre, je travaille à la suite 😉
très agréable ce moment passé avec vous, on ressent la gentillesse au travers des regards
heureuse que ce blog t’ai apporté un moment chaleureux, bonne soirée
je pensais que partout en Asie on mangeait avec des baguettes. merci pour ces précisions
Hé non, leur usage est traditionnel au Vietnam, en Chine, au Japon et en Corée. Bonne soirée
Merci Nat pour ce blog très chaleureux et riche en émotions…
Merci pour ce beau voyage et cette belle aventure
avec plaisir Françoise, heureuse que tu apprécies, à bientôt pour poursuivre l’aventure
Très dépaysant, vivement la suite du voyage, je veux découvrir ce pays
Pas de soucis, Alain, 😉 et à bientôt pour la suite …
Vraiment je comprends le rêve de Dom! Nous aurions bien pu avoir le même, surtout à cette époque-là!
Finalement, votre itinéraire ciblé vous aura permis de retrouver ce charme et cette authenticité rencontrés auparavant… et cette belle rencontre avec Tharaka en est la preuve !
Hélas, on n’imaginait pas alors ce qui bloque le monde aujourd’hui ! Merci de nous faire voyager en cette période compliquée!
J’avoue que la situation « compliquée » actuelle, est en toile de fond tout le long du récit. Je m’astreins à ne pas y faire référence, jusqu’au dénouement… mais c’est tout à fait vrai, ces jours-là on était bien en peine d’imaginer ce qui suivrait ! Alors continuons le voyage d’une autre manière … 😉