Petit tour hors des sentiers battus
Entre découvertes et … frustrations
Une journée de mise au point
Pour notre première escale du jour, nous nous arrêtons dans le village perché de Serra-di-Fiumorbo. Nous déambulons sans but, dans les ruelles désertes où quelques chats nous regardent passer d’un air dédaigneux! Au point culminant du village, la chapelle San Quilicu, de style roman, dresse son fier clocher au cœur d’une chênaie. Les paysages alentour sont immenses et magnifiques. Une table d’orientation aurait pu nous conter les noms des sommets que nous observons. Nous aurions lu avec plaisir ces mots, si beaux, à consonance corse. Mais… le plateau nominatif a disparu ! Volontairement ou non (?), mieux vaut ne pas chercher à comprendre le « lourd passif » entre les Corses et leurs panneaux…
La commune est située entre les montagnes et la mer. Entre les plaines et le relief. Elle fait face à ses voisines, là-bas, très loin, sur d’autres promontoires. Isolaccio-di-Fiumorbo, accroché aux flancs de sa montagne, se joue des ombres et des lumières dans le passage du soleil entre les nuages. Sur le sommet de la montagne voisine, le village de Prunelli-di-Fiumorbo, le plus proche voisin, ressemble à une citadelle campée sur son promontoire.
Tous ces villages se montrent sous les traits de forteresses inexpugnables! Jamais un étranger n’en pénétrera vraiment l’intimité profonde. Des cœurs renfermés sur leurs secrets.
Tout au loin, là-bas, vers la montagne, nous décelons une cascade : « la Cascade de Budhja ». Nous décidons de nous y rendre. Et pourquoi pas ? Faire la randonnée qui mène à cette merveille.
L’inimitié légendaire des Corses pour leurs panneaux ne nous facilite pas la tâche pour atteindre notre but. Google nous aide, lorsque le réseau passe.
Nous finissons par trouver un chemin, au bord de la rivière, sans indications. Le sentier aboutit très rapidement sur… un barrage de ronces. Un autre sentier débouche sur des barbelés qui ceinturent la rivière.
Dans cet environnement particulièrement « hospitalier », nous sommes prêts à abandonner, lorsque notre obstination nous fait escalader d’énormes rochers. Au bout d’un moment, nous tombons sur le sentier qui conduit à un joli point d’eau, où mini-cascades et vasques forment une belle esthétique. Là, nous nous arrêtons pour un « atelier-photo d’eau qui coule ». La grande cascade convoitée se situe plus haut, beaucoup plus haut! Nous la distinguons parfois entre deux volutes de brume. Le niveau d’eau de la rivière à traverser, ainsi que la météo nous dictent de rebrousser chemin.
Aujourd’hui, les panneaux, la météo, et l’état du sentier auront eu raison de notre curiosité!
Sortir des sentiers battus apporte souvent de belles surprises et votre instinct aventurier vous aura conduit à ces cascades merveilleuses… Il aura fallu en vouloir pour escalader tous ces rochers dans la quête d’une récompense comme vous les aimez… un cadeau absolu de la Nature.
Vous avez peut-être la fibre corse pour avoir su vous rendre à la cascade de Budhja! En tout cas, c’est un endroit de l’île que je ne connais pas et qui méritait bien d’être vu! Merci pour ce partage magnifique qui nous transporte avant de regagner une plage aux eaux cristallines, comme cette jolie musique qui l’accompagne…un délice !
Merci beaucoup pour ton message, heureuse de t’avoir emmenée dans ces petits coins secrets… Si nous avons l’âme corse ??? Ben… c’est vrai que nous aimons les endroits préservés, et … être seuls sur les chemins 😉