Voilà quelque chose de peu commun : se retrouver au pied de la maison de Dali avec Te Mana!
Portlligat l’antre du maître
Le rêve d’un été sans fin …
En cet automne qui se prend pour l’été, Te Mana s’offre une sortie au sud de Cap de Creus. Départ de la Platja de s’Alqueria. Le parking immense, juste à côté permet de débarquer Te Mana sur la petite plage de galets en contrebas de la route. Quelques marches ne seront pas des obstacles bien sérieux. Et en cette période, l’endroit est désertique!
Tout cela sent bon l’évasion solitaire ! La liberté à plein nez !
Dès les premiers coups de paddle, ça glisse bien, sur une eau tranquille, qui caresse tendrement les dessous de Te Mana. Il glousse de plaisir, et je souris au bel horizon qui me tend les bras.
À peine sortie de la baie, j’hésite : si je pars à gauche, c’est le cap de Creus. Si je pars à droite, c’est l’antre serein de Portlligat. Je file au Sud, à l’abri des Illa de Portlligat et Sa Fernera. Un pêcheur dans sa barque s’est assoupi au milieu de l’eau. Sans bruit, je rallie les îlots.
À l’approche de Te Mana, quelques goélands râlent et des cormorans les plumes alourdies par l’eau battent des ailes sur l’eau sans pouvoir décoller.
Plus tranquille que ça, j’arrête de respirer!
Je me faufile dans toutes les anses déchiquetées, la roche est un vrai tableau pour un peintre inspiré. Je comprends que Dali ait craqué pour ce havre.
Il est temps d’aller voir de plus près où vivait Dali. Le peintre acquit la première maison de pêcheur au bord de l’eau en 1930, puis d’année en année, il annexa d’autres cabanons. Inlassablement, il remodela son espace pendant 40 ans. Cette demeure fut la seule résidence stable du maître. Du large, j’aperçois sa façade et les oeufs posés sur le toit, un hommage allégorique à la femme génitrice et à la générosité de la nature.
C’est un endroit atypique, au coeur des reflets du petit port, d’où j’entends s’échapper les éclats de voix des pêcheurs de retour du large.
Sans bruit, je disparais dans la baie voisine, trois bateaux se trémoussent, dans un clapot à peine perceptible, une petite plage bien nommée, platja dels Robinsons, attire l’étrave de Te Mana qui se mire dans les reflets d’eaux translucides.
Je quitte le havre de Dali, et Te Mana s’offre une traversée de rêve vers Badia de Guillola. Au pied d’un cabanon, à l’abri de tout, je me fais ma petite pause déjeuner. Je songe au plaisir infini que doivent ressentir les propriétaires d’une telle situation!
Le soleil d’automne me fait presser le pas, l’ombre gagne, il est temps de rentrer. Non sans explorer les recoins de cette immense baie tranquille.
Une journée idéale, à imprimer dans le coeur, garder ces images là, présentes, pour traverser l’hiver qui s’approche à grands pas…
Cette petite crique de Portlligat est vraiment authentique, une eau de rêve, qui bouscule notre desir d’évasion
Merci pour cette belle balade.
Vivement que les conditions soient à nouveau clémentes et plus chaudes pour repartir sur l’eau !
Comme toujours, je voyage à travers tes récits dont on ressent l’amour et la passion que tu as.L’eau,l’évasion et ses paysages à perte de vue aux couleurs bleues turquoises un vrai paradis. Merci pour ce partage.
Merci à toi, pour ton message, qui me touche beaucoup, tant tu perçois effectivement cet amour inconditionnel pour la mer
C’est le jour même où nous y étions aussi… Nous aurions pu/du nous rencontrer ce jour-là, mais ça a été pour plus tard… En tout cas c’est très bien raconté et illustré : des conditions, un environnement et une mer absolument magnifiques, c’était vraiment que du bonheur… Qu’une hâte : y retourner !!
ce n’était que partie remise, pour une virée rencontre sur l’Agly… à refaire 😉
Nat Dom,
Comme c’est passionnant de te lire Nat… tu mets tellement de chaleur , d’émotions et d’amour dans tes récits qu’on ne peut faire que de magnifiques voyages avec toi
Merci de nous réchauffer le cœur ça fait un bien fou et comme je dis toujours, tu es notre rayon de soleil
Merci pour ce très beau voyage haut en couleurs que tu m’as permis de faire ❤
Merci pour ton message, rayonnant ! A bientôt pour la suite
Ton récit est joyeux, pétillant et pationnant, merci jolie plume ! Comme cette cote est belle !
On aurait pu s’y croiser … je sais combien tu aimes cet endroit 😉 j’y ai beaucoup pensé à toi