Un village blanc, plein de charme sur la Costa Brava. Antre choisi par les pêcheurs à l’abri des coups de vents qui sévissent dans la région. Dom part en rando sur les hauteurs du village, tandis que Te Mana trace son sillage dans l’immense baie de Port de La Selva.
Chacun trouve son havre
Depuis plusieurs jours, sous l’effet du vent du sud, une houle bien formée secoue les plans d’eau marins. Il me faut trouver un « paddle escape »! Les journées radieuses incitent Te Mana à retrouver son élément. Mais pas pour un exercice d’acrobatie! Sur la côte Vermeille seule la partie sud de l’anse Paulille est à l’abri, ce qui n’offre pas un terrain de jeu très vaste.
En auscultant la carte Google, je remarque, de l’autre côté de la frontière, une vaste baie arc-boutée au nord du cap de Creus : El Port de la Selva! Ce village de pêcheurs se niche sous la Sierra de Rodes qui l’abrite de tous les vents, sauf de la tramontane.
Voilà la solution !
L’accès au plan d’eau est d’une facilité déconcertante. Le parking donne directement sur la plage à l’entrée du village.
À notre arrivée, la mer est comme un lac. Le village blanc, dominé par son église, se mire dans le bleu azur. Des reflets dorés inondent l’azur. Je devine les rues étroites, où les maisons se protègent l’une l’autre de la tramontane. Une vue paisible, pour ce village qui marque la frontière du parc naturel du Cap de Creus. Aux portes du village, finies les routes, bonjour les chemins! Les possibilités de rando pédestres et de balades en paddle sont infinies…
Te Mana, toujours curieux, pousse son étrave vers la première anse, la crique Tamariua. Il trace vers les falaises… Et là, ho surprise! L’antre n’est pas si abrité que cela. Le vent du sud se faufile dans les gorges et sort tel un boulet de canon à l’autre bout, faisant plier le bout du nez de Te Mana. Je redouble d’efforts, mais les caps mettent à rude épreuve ma détermination. Ces pointes acérées lèvent une houle plus haute que je ne le prévoyais, le vent en rafales devient une barre infranchissable.
Je serre un maximum le rivage, et je me console en visitant les quelques petites baies aux couleurs toujours aussi fantastiques. Aux abords du port, le plan d’eau si calme me pousse à braver tous les interdits. Je contourne des pêcheurs, personne ne semble s’y opposer (je sais qu’il n’est pas permis de pratiquer le paddle dans les ports) je tente de me faire oublier, car j’ai vu un bateau, au nom qui me rappelle tant de bons souvenirs … Namib ! Un résumé énorme de toutes ces 20 dernières années : un voilier, le désert de Namibie, et le tout vu en paddle !
Elle n’est pas belle la vie ?
(Pour ceux qui débarquent dans le blog, ce résumé sera éclairé en faisant un petit détour par ici )
Je me fais virer du port…
Ça, ce n’est pas une surprise!
En sortant, je longe les quais, où les pêcheurs vont leur train train quotidien. Certains réparent les filets. Tous sont sympas et accueillants. Je passe un petit moment à les regarder.
Je cabote en direction de la Punta de Cap de Terra. Mais là, je ne suis plus à l’abri du Cap de Creus, le vent me rattrape, la houle aussi.
Je reviens sous la protection du joli village blanc, j’y improvise un pique-nique tranquille. Pendant ce temps, Dom revient, ravi de sa randonnée sur les hauteurs, où il a trouvé un ermitage dont il ne tarit pas d’éloges, mais c’est une autre histoire, que Dom vous raconte dans sa vidéo …
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Il sera publité après validation, et j’y répondrai avec plaisir…
Encore un joli récit et surtout une description de ce joli port qui me donne très envie d’aller le découvrir… Pour le coup ce coin je ne l’ai encore jamais exploré, alors vivement les beaux wkds de 2023
<3
Sympa la vidéo et la vue + l'ermitage !
avec plaisir d’y aller un jour avec toi, et la team