Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.
Dans cet article et album photos : Nous passons 4 jours merveilleux en compagnie d’éléphants. Addo Elephant Camp est un programme de sauvegarde des éléphants qui fut initié en 1931. Une belle réussite de ce que l’homme sait faire, lorsqu’il se pose en défenseur, et non en destructeur ! Ne manquez pas, en fin d’article une histoire racontée en photos (Dans la peau d’un éléphant) et trois vidéos.
Bonjour,
Nous voulions finir ce voyage par une note d’espoir. En effet, tout au long de notre parcours nous avons été sensibilisés à haute dose par les problèmes d’environnement. Une prise de conscience de la suprématie de l’Humain qui laisse trop peu de place à la faune endémique. Cependant, certaines initiatives humaines vont dans le bon sens, et en plus réussissent! C’est le cas de Addo Elephant Camp.
Outre les éléphants, on peut également observer les zèbres, les élands, des léopards, des hyènes, des buffles, et des lions. Cette étape est ma dernière chance de réunir les Big Five dans mon objectif ! En effet, nous avons eu la chance en Namibie d’observer les lions, les léopards, les rhinos, les éléphants… mais il manque toujours le buffle à notre actif. Cette traque aux Big Five, j’y participe bien malgré moi. En réalité cette expression est intiment liée au mythe du grand chasseur blanc de l’époque victorienne dont Hemingway trace des portraits trop élogieux dans ses deux romans Les Vertes Collines d’Afrique (1935) et Les Neiges du Kilimandjaro (1936). Ces romans contribuent largement à l’abattage sportif dont la faune africaine fait les frais.
« Entre 1860 et 1930, entre 25 000 et 100 000 éléphants sont chassés chaque année ; le nombre de rhinocéros et de lions s’effondre ainsi que celui des buffles et des léopards. Dans les années 1930, les autorités créent les premiers parcs nationaux où la chasse est strictement interdite. Cependant le déclin persiste, et un moratoire d’interdiction totale de la chasse est adopté en 1973. Mais la raréfaction des grands chasseurs laisse le champ libre aux braconniers, et les années 1970-1980 sont marquées par la guerre de l’ivoire, le trafic de cornes de rhinocéros, de peaux de léopard, etc. Les « Big Five » sont décimés à grande échelle ; certains frôlent l’extinction. «
Dès 1931, la conscience qu’il faut faire quelque chose, émerge dans la région de Port Elizabeth. Il était grand temps ! Il ne restait dans la région plus que 11 éléphants. Tous les autres ont été décimés par des chasseurs exterminant les pachydermes pour cause de concurrence. En fait, les colons venus sur le territoire des éléphants n’entendaient pas partager les ressources vitales : eau, végétation, place … Entre 1919 et 1920, un Major Prétorius laisse son nom dans les annales pour avoir tué 114 éléphants. Tableau de chasse dont il se glorifiait. Des consciences s’élevèrent alors qu’il ne restait plus que 15 éléphants. Le temps de créer en 1931, Addo Elphant Park il ne restait plus que 11 survivants de ce massacre, tous blessés ou malades. En 1954, le problème majeur de concurrence entre les éléphants et les riverains fermiers et exploitants, subsiste.
Cette année-là, Addo National Park sera entièrement ceinturé de câbles métalliques qui empêchent les éléphants d’aller grignoter les récoltes des fermiers environnants. L’histoire des éléphants survivants est marquée par le destin tragique d’Hapoor, « un énorme mâle dominant qui régna en maître de 1944 à 1968. Hapoor avait une telle haine de l’humain qu’il faisait littéralement fuir le personnel du parc. Lorsqu’il s’est retrouvé poussé vers la sortie par un autre jeune mâle, en 1968, il devint un ermite solitaire qui réussit néanmoins à faire encore parler de lui : il fracassa les fameuses clôtures anti éléphants qui depuis 20 ans n’avaient jamais été franchies, et s’évada, ivre de liberté. Malheureusement, son agressivité était si forte qu’il a fallu se résigner à l’abattre. En hommage ou en signe de domination, le débat reste ouvert, sa tête trône depuis à l’entrée de l’Addo Elephant Park (Interpretive Center). »² Je n’ai pas désiré vous livrer la photo de Hapoor, son trophée trône dans l’entrée de Addo Elephant park est sincèrement la vue de sa tête ainsi épinglée au mur m’a trop peinée pour « L’immortaliser » une seconde fois.
Ces quatre jours idylliques au sein d’une faune extraordinaire, j’aimerais vous les raconter à la manière d’une BD ou plutôt d’une Bande Photographiée.
Aujourd’hui, Addo Elephant park s’étend sur 164 000 hectares (troisième parc en terme de superficie en Afrique du Sud derrière le Kruger et le KTP). Il s’est enrichi de plus de 600 éléphants, de 400 buffles, de 48 rhinocéros noirs, d’une foule d’antilopes, et de carnivores pour réguler toute cette faune. Sa position géographique le préserve du braconnage : loin de toute frontière (Zimbabwe, Mozambique …) les fraudeurs auraient bien du mal à « écouler » des carcasses ou à faire passer de l’ivoire sur d’autres rives! Une dernière chose, concernant l’ivoire. Le peu d’éléphants restant au départ a engendré une consanguinité élevée qui a eu pour conséquence de voir disparaître les défenses. Ce qui les rendaient « non intéressants » au yeux des braconniers. Néanmoins, les autorités du parc ont fait venir des éléphants d’autres parcs afin de renouveler le sang des générations futures.
Laissez-vous guider en photos, films et émotions
Dans la peau d’un éléphant
La relève !
Le petit s’il veut survivre n’a nul autre choix que de suivre la troupe!
Les addos …
Sécurité routière
La piste était tranquille… oui, mais, ne prenons pas de risque
Les bains, et … tout en famille !
Tout est dans le regard
Les copains après !
La fable de l’éléphant et la tortue
Big Five !
Rapports tendus
Afrique … Adieu …
Je l’espère de tout mon coeur ! Nul ne connaît son destin, seul le passé est écrit. L’Afrique vient d’écrire l’une des plus belles pages de tous nos voyages. On en part le coeur emplit d’images, certes, mais surtout partagé entre l’envie de défendre à jamais un tel trésor, et la peur qu’il disparaisse sous les coups répétés de l’inconscience.
Retrouvez notre voyage en Afrique du Sud, sur notre chaîne YouTube
A très bientôt pour la suite du voyage, et notre dernière étape en Afrique du Sud : Addo Elephant Camp Escale précédente Tsitikamma, une tempête magnifique !
Nat & Dom Texte et photos Nathalie Cathala. Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala
Sources bibliographiques Wikipedia 2 _ www.voyage-afriquedusud.fr/addo-elephant-park/ www.pratique.fr/vie-moeurs-elephants.html#7JJPtvu74CvSsT3I.99 (nombreuses citations sous photos sortent de ce très bon article) http://animaux.org/elephant-d-afrique.htm http://elephants.free.fr/physio.html http://www.sirtin.fr/2008/07/07/un-elephant-ca-communique-infrasismement/
Quelle magnifique conclusion.
J’adore tes textes, tes photos, les vidéos de Dom !
Quel travail passionné (passionnant) et fantastique, sincèrement, bravo !
Notre réserve kényane, plus modeste, nous a laissé des souvenirs inoubliables également. Pas de Big five pour nous, mais quel émerveillement de tous les instants. Et après tant d’années de braconnage, quel bonheur de voir tant de petits !
Vous avez dû avoir une petite trouille quelques fois, quand même. Quand l’éléphant frôle la voiture, Brrrrr.
Je vous aime les amis !
Je vous embrasse bien fort !
Le monde merveilleux des éléphants, des images de scènes de vie extraordinaires, et une petite copine, j’ose espérer aussi un bel avenir pour l’Afrique de tout mon coeur ! Merci à tout deux….
Superbe documentaire et photos comme d hab ..merci pour ce beau voyage parmi les éléphants ..le rêve tout ça. .
Merci Colette de tes visites sur le Blog
Quelle magnifique conclusion.
J’adore tes textes, tes photos, les vidéos de Dom !
Quel travail passionné (passionnant) et fantastique, sincèrement, bravo !
Notre réserve kényane, plus modeste, nous a laissé des souvenirs inoubliables également. Pas de Big five pour nous, mais quel émerveillement de tous les instants. Et après tant d’années de braconnage, quel bonheur de voir tant de petits !
Vous avez dû avoir une petite trouille quelques fois, quand même. Quand l’éléphant frôle la voiture, Brrrrr.
Je vous aime les amis !
Je vous embrasse bien fort !
Ho merci Isabelle de ce retour, qui est motivant pour la suite
Le monde merveilleux des éléphants, des images de scènes de vie extraordinaires, et une petite copine, j’ose espérer aussi un bel avenir pour l’Afrique de tout mon coeur ! Merci à tout deux….
Oui, de l’espoir et de la raison pour sauver ce continent de ce qu’il s’est passé ailleurs… Il y a là , encore une vraie richesse