Voyage en Asie

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

25 mars 2013

Bonjour,

C’est avec un pincement au coeur que nous laissons notre Etoile pour la première fois en 11 ans de vie commune pour 9 semaines. Nous avons veillé à tout, pour qu’elle soit au mieux, dans sa place de port Moselle, et « prions » pour qu’aucun cyclone ne passe par là pendant notre absence. Nos voisins, Jean et Andrée, propriétaires d’un frère Garcia de notre Etoile veillent sur elle.

La Nouvelle-Calédonie s’ennuage. Elle rentre dans ses mauvaises semaines de l’année, pluie, chaleur… Ce n’est pas ce que nous fuyons. Dom me parle depuis 25 ans de l’Asie, son rêve. Nous nous en approchons à grands pas. Il faut que j’aille découvrir, il faut que Dom la retrouve.

Première escale, Sydney, puis nous survolons Darwin, l’Indonésie, Singapour, pour rallier Bangkok. En 20 heures de porte-à-porte, nous allons survoler la navigation que nous ferions en 6 mois avec notre Etoile. Un rapport au temps entre le voyage par la mer et le voyage par les airs. Un changement de rythme, et, en la matière, ce n’est pas fini!

Ce rapport au temps, dichotomique nous le vivons de plus en plus. Par exemple, lorsque nous renvoyons nos affaires accumulées en 9ans de voyage, par cargo, cela prend 45 jours. Lorsque nous parlons sur Skype, ou tchatchons via messageries instantanées avec nos proches, la voix même décalée parfois en raison du mauvais débit de WiFi ne prend que quelques secondes. Incroyable 21e siècle. Avec son lot d’évolutions plus ou moins heureuses. Moitessier qui en 1950 envoyait au bonheur la chance ses films et textes via radeaux fabriqués, ou lance-pierre sur les cargos serait stupéfait qu’on puisse dans un voyage comme le sien communiquer en direct avec la France depuis le bout du monde et gratuitement!

Des rythmes rapides, fébriles, auxquels tout le monde est habitué. Auxquels nous concédons notre rythme marin pour 9 semaines. Nous prenons de l’avance sur le futur.

J’avais beaucoup d’a priori sur les Australiens. Premièrement parce que ceux que nous avons rencontrés aux Fidji étaient tout bonnement incompréhensibles (accent_ expressions). Et puis, les formalités d’entrées pour le bateau (chères) et de quarantaine (chères et drastiques) me laissaient penser à un peuple sans souplesse.

Ce premier saut en territoire Aussie me réconforte. Dans l’avion, un film type « Hollywood » nous raconte combien l’Australie est spéciale. Une île continent à l’abri des maladies, et d’un tas de verrues du monde, grâce à leurs lois strictes de quarantaine. Ce petit film démontre à quel point ils sont patriotes et aiment leur terre. Respect. Je me plie donc volontiers à leurs règles. Arrivée à Sydney en simple transit, je suis choisie « au hasard » pour être détectée d’explosif. Je n’ai jamais gagné au loto, je débarque pour la première fois ici et … je suis tirée au sort… On me fait lire un document, je n’en crois pas mes yeux. Ce texte m’explique très respectueusement que c’est une « random » surveillance. Je ris de bon coeur, « j’explose » de rire, car mon bagage n’a rien en ses caractéristiques qui puisse le faire. Bon OK, la préposée à la surveillance garde le masque de circonstance, type « au service de Sa Majesté ». Et ne rit pas du tout. Je façonne mon regard, pour devenir sérieuse, mais le regard ahuri de Dom qui lui sort d’une cage de verre qui l’a sondé jusqu’à l’hernie discale me fait replonger dans les rires explosifs. La préposée, dégoûtée, me laisse partir

Je lui aurais bien dit que quelque jours plus tôt, une autre préposée, de mairie de Nouvelle-Calédonie a tenté de me prendre en photo du genre « non expressive » pour mon prochain passeport, et qu’au bout de plusieurs clichés a noté en marge « expression naturelle ». Bref, elle aurait bien écrit « ne peut pas mieux faire »!

Désolée… naturellement souriante, du genre clown, et à mon âge je ne peux pas me refaire!

Globalement la première impression est bonne, et avons envie de revenir en Australie. Bon OK, dans les Duty Free j’aurais préféré voir les kangourous autrement présentés qu’en peaux jetées sur le présentoir à la vente. J’espère en voir quelques-uns vivants à mon retour. Pour le reste, la compagnie Air Quantas assure vachement, et si comme dans tous les avions en classe éco, on manque de place, le service annonce plus d’étoiles que le confort : gentillesse, délicieux petits plats, patience…

Petite parenthèse (avez-vous remarqué que plus l’avion est grand, moins il y a de place par occupant!) Singulièrement les sièges se rétrécissent et les places devraient afficher la mention spéciale « au-delà du mètre cinquante et non-contorsionniste s’abstenir » Pauvre Dom! Il assure, ne se plaint pas, se scotche devant le petit écran qui a la gentillesse de traduire les films en français.

Bon ben… rendez-vous dans 9 semaines, chère Australie…
Sydney survolée, son pont, son opéra, sa lagune, nous ont déjà séduits vus d’avion. Un séjour ici, va nous replonger dans une culture dense et trépidante! Mon petit Parisien va adorer ça! Et la perspective de visiter les parcs, les animaux sont pour moi un régal.

En attendant, nous partons vers un bout potentiel de notre destin, et dans quelques heures nous serons à Bangkok.
Suite donc de ces impressions d’un voyage, dans le voyage…

A plus,
Nat et Dom en voyage
http://etoile-de-lune.net/etoiledelune/index.php

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