Village étonnant des Bories en Vaucluse

Logo

Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

14 mai 2014

Bonjour,

En quittant Gordes, nous ne résistons pas à l’envie de visiter le village des Bories (à prononcer Borièsse).

Pour tout vous avouer, je suis impressionnée par l’ambiance qu’il dégage. Bien qu’admirablement restauré, on ressent une sorte d’abandon. Le mistral qui souffle entre les cabanes de pierre sèche accentue cet effet. Un peu plus et on sursauterait du souffle des fantômes dans la nuque 😉

Bories signifie dans cette région du Vaucluse « cabane en pierre sèche », tandis que le même terme qualifie dans le sud-ouest de la France « une exploitation agricole ».

Le village est constitué d’une vingtaine de cabanes fabriquées sans mortier. Il fut restauré, entre 1960 et 1970 par Pierre Viala. Passionné par l’endroit, il l’achète, et reconstruit le village, à sa mort, il le cède à la commune, il est classé « monument historique » en 1977.

Je suis admirative du travail de cet homme et de son acharnement à laisser un témoignage de la vie d’antan. Aujourd’hui, nommé village des Bories, il porta autrefois le nom de Hameau des Savournins.

« L’apparition du hameau des Savournins remonterait au défrichement et à la mise en culture de terrains incultes — jusque là livrés à la pâture et au fustage (exploitation des bois) — lors d’un des mouvements de conquête des terres qu’a connus la Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles, en particulier celui suscité par l’édit royal du 13 août 1766 donnant permission expresse de défricher. La ruée sur les collines qui s’ensuivit est à l’origine des milliers de tonnes de pierres extraites lors de la fabrication des champs et utilisées à la construction de toute l’infrastructure de pierre sèche encore visible aujourd’hui.

La période d’occupation et d’activité du site nous est donnée par les vestiges céramiques,ils relèvent de la vaisselle provençale datant des XVIIIe et XIXe siècles. Les cabanes sont construites avec le matériau du lieu, pierres plates provenant du substrat rocheux (calcaire burdigalien), épaisses de 10 à 15 cm et appelées localement « lauses » ou « clapes ». Ces lauses étaient généralement équarries pour faciliter la pose. » (Wikipedia)

Prenez le temps de regarder l’album photo qui suit. Vous y trouverez une architecture vraiment inédite. Des arabesques et des courbes faites de lauses sont exceptionnelles. Une architecture en quête de protection contre le vent du nord, ce mistral qui souffle tant de jours par an. Les portes ne s’ouvrent d’ailleurs qu’au sud, pour laisser passer le soleil et réchauffer l’intérieur. Imaginez la patience, la dose de travail qu’ont nécessité ces 29 ensembles abritant chacun des familles d’agriculteurs, d’éleveurs… Je ne peux m’empêcher de penser à Orango, sur les hauteurs de l’île de Pâques. Les habitats y avaient cette même allure de carapace, bien qu’ici, à Bories, les « cabanes » soient bien plus élaborées.

A plus, pour la suite de notre passage en France
Nat et Dom
http://etoile-de-lune.net/accueil/index.php

Dernières parutions

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This