MOOREA : la légende de la montagne Percée

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

21 janvier 2012

Bonjour,

La Polynésie est le pays par excellence où fleurissent les légendes. Si la nature dresse une montagne particulière et qu’elle y creuse, en son somment, un trou, c’est l’occasion pour les Tupuna d’imaginer les hauts faits de leurs dieux, demi-dieux, et héros. Notre copain Tehuri a Vero, nous raconte aujourd’hui la légende de la montagne percée l’une des huit montagnes les plus caractéristiques de Moorea. En tahitien la montagne percée se dit
« Mou’a puta »(mou’a:montagne, puta: percée).

jpgS8DYCML80vElle met en scène Hiro. Le dieu des voleurs, mais il protège également des navigateurs et des pêcheurs. Hum, voilà trois corps d’activités réunis dont je ne peux évidemment pas comprendre le rapprochement… Cela se passe, sans doute à un niveau supérieur… céleste peut-être? Et vu de là-haut, notre monde doit se voir sans barrières de genres ;-)!

Revenons à notre montagne Percée. Une nuit Hiro et sa bande de voleurs, venant de Ra’iatea, arrivèrent à Mo’orea pour voler le mont Rotui. Ils attachèrent de longues lianes au sommet de la montagne et commencèrent à tirer.

Pai, un guerrier tahitien, qui se trouvait à Punaauia (sur Tahiti), fut réveillé par ses parents adoptifs qui venaient de voir cette scène en songe. Pai alors se leva, gravit la colline Tata’a et jeta sa lance sur Moorea. Après avoir traversé la mer, elle perça un grand trou dans un sommet, connu depuis sous le nom de Mou’a-puta (Montagne-percée). Continuant son chemin, la lance, comme un météore, atterrit dans le sud de Raiatea et se ficha dans le sommet d’une colline restée échancrée depuis.

Mais cette menace n’arrêta pas Hiro et sa bande. Seuls les coqs eurent le pouvoir de le faire. Hiro craignait, en tant que dieu, d’être aperçu des hommes en plein jour. Ainsi, lorsque les vibrations causées par lance qui perça la montagne réveillèrent les coqs du mont Raotui, ils se mirent à chanter, Hiro cru que la nuit allait l’abandonner. Il s’enfuit avec ses acolytes au plus vite.

Néanmoins, la bande de mécréants réussit à détacher une portion de l’île. Tehuri a Vero, notre ami tahitien, conteur, en témoigne, il nous dit : « N’as-tu pas remarqué comme le mont Rotui paraît se détacher du centre de l’île? »
« Oui, oui… bien sûr! »
Et comme pour mieux appuyer ses dires, il me confirme l’enlèvement échoué du Rotui, par la présence de la baie de Opunohu et de Cook qui démontrent qu’il y a bel et bien eu étirement de terre vers le large. Il affirme également que les coqs y sont encore choyés afin de prévenir d’un éventuel retour de Hiro.

Hélas, le dieu Hiro, si fort, capable de séparer une montagne du coeur de l’île, n’a malheureusement pas pu achever son larcin. Néanmoins, il emporta avec lui une colline en forme de cône qu’il emmena à Ra’iatea et qu’il installa non loin du rivage de Opoa.

Cette colline s’y trouve toujours. Elle est couverte de petits toa(arbres de fer) semblables à ceux du mont Rotui et contrastant étrangement avec végétation de l’île de Raiatea.

A plus, pour d’autres nouvelles des îles
Nat et Dom
Nat&Dom

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