Namibie Étape 2 :
Les déserts de Namibie. Le Kalahari. Arrivée sur Mariental. Faune sauvage et familière. Première nuit en tente. Fiche technique sur Bagatelle.
Bonjour,
Nous nous dirigeons plein sud. Nous glissons le long de la frontière ouest du Kalahari. La Namibie est un pays de déserts (n’oubliez pas le « s » pour ce mot!). Avant de nous immerger dans ce pays, j’imaginais de longues dunes se succédant à l’infini: un « a priori » bien banal!
Sur le terrain, le décor change sans cesse et nous surprend par sa diversité. Le désert n’est pas uniquement composé de sable. Ses paysages se métamorphosent non seulement au rythme de la luminosité, mais aussi lors des variations de structures du sol. Je cite une phrase lue sur le net, je ne pourrais mieux l’écrire, elle est parfaite : « Le premier mot qui définit la Namibie, c’est « désert ». En Namibie, le désert est omniprésent. Il façonne les paysages, les peuples, la vie. Voyager en Namibie, c’est découvrir et vivre le désert. »
Un pays de déserts
Les deux principaux déserts de Namibie sont le Kalahari et le Namib. Mais le Nama Karoo et le Succulent Karoo mordillent la partie méridionale tandis que le reste du pays se partage entre semi-déserts, savanes et marais salants dont Etosha si grand qu’il est visible de l’espace. Seule la bande de Caprivi au Nord-Est présente une hydrographie telle que la végétation y est luxuriante.
Au rythme où nous descendons dans le Sud, nous savourons les charmes du Kalahari. Ses reliefs sont doux, légèrement ondulés. Des vagues de dunes rouges se succèdent à perte de vue. Il n’y a pas ici l’ombre d’une saillie disproportionnée, tout est harmonie jusque dans la polychromie qui nous hypnotise. Un jeu de nuances féériques et de contrastes sublimes !
Le Kalahari est un désert semi-aride commun à la Namibie, au Botswana et à l’Afrique du Sud. Sa superficie est de 930 000 kilomètres carrés, il s’étale donc du nord au sud sur 1600 km et d’est en ouest sur 900 km. Ce qui représente la France métropolitaine, plus l’Allemagne, plus la Hollande.
Le Kalahari ne passe jamais sous la barre des 900 mètres d’altitude et plafonne à 1200 mètres. L’hiver il y fait glacial la nuit. Pendant l’été les journées y sont torrides. Son ciel est d’un bleu limpide en hiver tandis qu’à la « saison des pluies » qui débute en novembre et se finit vers le mois d’avril, le ciel se strie d’éclairs rageurs.
La luminosité y est alors spéciale, se partageant entre l’anthracite lourd qui plombe le ciel et les rayons violents du soleil qui percent les couches les plus épaisses de nuages. Pour autant, les pluies y sont rares, et si les nuages noirs envahissent le ciel, un vent violent soulève le sable qui dresse des murs opaques.
Ces phénomènes extraordinaires ne sont pas toujours annonciateurs de pluie. Certaines régions n’ont pas vu perler la moindre goutte depuis plusieurs années. Par contre, lorsque le ciel ouvre les vannes, des pluies violentes abreuvent d’un coup les rivières et les pans (lacs secs et salés), mais au bout de 3 jours, l’eau s’infiltre dans les sous-sols et la sécheresse gagne à nouveau son royaume.
Ces conditions météorologiques, ainsi qu’un passé géologique atypique ont modelé cette vaste région. Les couches sableuses se sont probablement formées dès le Pléistocène (de 1 600 000 à 10 000 ans). Les dunes sont ancrées dans la région de manière permanente. Ce n’est donc pas un désert mouvant comme le Sahara ou le Namib. Bien que le sable y soit majoritaire, quelques substrats rocheux affleurent et laissent paraître ce que les Namibiens nomment des Kopje (ce qui signifie petites têtes en afrikaans). Outre l’alternance de dunes et de monticules rocheux, le Kalahari est clairsemé de « vlei ». Ce mot issu de la langue afrikaans désigne « un petit lac intermittent ou saisonnier, qui évolue en fonction de l’apport en eau. Parfois, le vlei s’assèche définitivement et se transforme en cuvette d’argile ou en désert de sel. » (source :http://www.linternaute.com )
Incroyable! Malgré les conditions arides, la faune est présente tout le long de la piste. Nous croisons des girafes, des oryx, quelques gnous et plusieurs espèces d’antilopes.
Arrivée sur Bagatelle
Ces grands espaces nous donnent envie de dormir à la belle étoile, n’importe où… Cependant, en Namibie les aires de campements sont règlementées. Nous ne pouvons pas nous installer au bord de la piste, à l’envi. La plupart des terrains sont privés, et c’est également une question de respect de l’environnement et de sécurité pour les campeurs. À Mariental, nous choisissons de loger sur les terres du ranch Bagatelle. Vu du ciel, notre campement semble posé sur une mer rouge au coeur des vagues du Kalahari.
Ce campement sera le plus luxueux du séjour. Nous disposons d’une maisonnette de commodités : toilettes, douche, électricité. Nous sommes hors de portée de tout réseau de connexion téléphonique ou internet… Faut pas rêver! Ou plutôt si… ça nous fait rêver!
Une navette assure la liaison entre le lodge et le campement, afin que nous n’ayons pas à remonter la tente à chaque fois que nous avons envie de nous déplacer dans ce vaste domaine.
Au campement, la liberté, la tranquillité sont totales. Dès notre arrivée, nous sommes adoptés par une famille d’hirondelles, une femelle springbok, des suricates, et autres passereaux. Pour les plus petits, ils viennent chacun à leur tour s’abriter du soleil sous la voiture. La demoiselle springbok se nomme skangui, elle a été adoptée bébé par le lodge, sa mère l’avait rejetée. Elle vaque tranquillement sur son domaine, et ne refuse jamais un bout de pain. Il faut même surveiller la table dès qu’elle est dressée, car Mademoiselle ne fait pas la différence entre un don, et un menu larcin !
La route fut longue, la nuit tombe et l’obscurité totale invite à lézarder devant le plus beau des spectacles : le lever des étoiles. La fraîcheur nous pousse ensuite sous la tente.
Fiche technique de l’étape
Bagatelle Kalahari Game Ranch
Position GPS : 24°17’28.5″S 18°01’46.2″E
Sur la piste 1268, à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Est de Mariental
Ce lodge a prévu une aire de campement, vaste, à l’écart de tout et très bien conçue.
Chaque aire de campement dispose d’une maisonnette dans laquelle il y a douche, toilettes, lavabo, électricité. Les aires sont très éloignées les unes des autres. Pas de gêne possible entre les
campeurs éventuels. BBQ individuel.
Une navette permet de se rendre au ranch (il faut la commander à la réception)
Sur place le téléphone et l’internet ne passent pas
Un accès internet est disponible à la réception du lodge
Prix par personne 200 dollars Nambiens (14 euros)
Possibilité de se restaurer au lodge avec supplément
Game drive prévus par le lodge : initiation à la faune du Kalahari (très bien en début de séjour!)
Si l’escale à Bagatelle est prévue en fin de séjour, le « game drive » peut être décevant venant d’Etosha où il y a tout. Préférer les autres activités.
Possibilité de rencontrer des San ou Bouchimen. Ils sont engagés au lodge pour d’autres fonctions, mais partagent leur culture le matin. C’est une reconstitution, très humaine, très bien faite, où chacun s’y retrouve.
Observation de deux guépards vivant en « semi-liberté », leur domaine s’étend sur 12 hectares (120 000 m²).
Site web : http://www.bagatelle-kalahari-gameranch.com/index.html
Le bassin du Kalahari étendu sur 5 pays
Arrivée de l’été austral
Au bord de la piste, intimité d’un couple
Oryx
Accueil sur Bagatelle Kalahari Game Ranch
Notre premier fauve grandeur nature!
Comité d’accueil au campement
Un suricate vient aux nouvelles…
L’aubaine de trouver de l’ombre !
Skangui, la demoiselle springbok très accueillante
Curieuse, mais également chapardeuse !
La flore se recroqueville, attendant la pluie
La navette très écologique de Bagatelle Kalahari Game Ranch
Notre sweet home pour la nuit
La suite de l’album photo en diaporama
Vidéo sur notre chaîne Youtube
À plus, pour la suite de notre Odyssée dans le désert
Nati et Dom
Nous trouver sur le net
Sur Face book : facebook
le site : etoiledelune.net
Inscription à la « niouze-lettre » : lettre d’escale
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala, montages Dominique Cathala
Namibie sur notre chaîne Youtube : https://www.youtube.com/playlist?list=PLTpu6KpvPbAmWwrBp1NIcyLm9erS858ti
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J’ai bu chaque mot 😉 rêver sur chaque photos, un voyage touchant, l’immensité du désert, au milieu des animaux ! déconnectés du monde ! on doit revenir différent…. merci Nati ! merci Dom….. Bisouss
Merci Dany de ton commentaire ! <3
Hello mes chers amis Nathalie et Dominique, Pas à pas et jour après jour, je vous ai suivis dans le désert ♥ Quelle chance ! car je n’irai pas moi-même… Merci de m’avoir fait découvrir toutes ces beautés, vous forcez le respect ♥ Mais pour lire ce merveilleux blog, je devrai maintenant avoir une loupe, surtout à cette heure… Soyez-en vivement remerciés, pour tous vos lecteurs ♥ Gros bisous à vous partager ♥♥♥♥ Annie.
Ce n’est pas fini Annie, on n’est qu’au début du récit 😉 Merci de ton commentaire