Te Mana sur la route des pirates

Une sortie en kayak riche en émotions.

Au pied La Mesa Roldán,  une frontière naturelle entre Agua Amarga et Carbonera, nous sommes témoins d’un débarquement insolite.

À l’origine la Mesa Roldán était un volcan sous-marin. Il y a 6 millions d’années, celui-ci s’est éteint, un récif corallien s’est greffé à son sommet. L’action de la mer pendant l’immersion, puis son retrait progressif ont dessiné un promontoire en forme de table. D’où son nom « mesa ».

À son sommet, le phare et la tour Roldán veillent sur l’horizon. La tour est mentionnée dès 1497, située sur un point stratégique, elle dut essuyer de nombreuses attaques de pirates.

Aujourd’hui, la mer est paisible, Te Mana et moi ne risquons pas grand-chose. Si ce n’est un zodiac, dont les 15 passagers débarquent en feu d’artifice au pied de la garrigue, et s’y dispersent en un clin d’œil. Nous ne sommes qu’à quelques heures des côtes africaines, et ce type de scénario est fréquent sur le littoral andalou. Plus tard, je verrai sur la plage isolée où j’ai photographié Te Mana, l’embarcation abandonnée, là, sans plus de moteur, mais entourée de bidons d’essence.

Témoins discrets de cette migration, Te Mana et moi, nous nous éclipsons dans les grottes creusées sous les falaises. Là, l’eau revêt une nuance émeraude translucide, de vrais bijoux ! Je me trouve des petites anses inaccessibles à pied, où je retrouve Dom, en rando au sommet des falaises.

Quelques heures riches en émotion, à vivre dans la mini-vidéo.

Un point sur la carte

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