Escapaddle : Echappée vers le large

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

30 octobre 2022

Aujourd’hui, on ne se prend pas la tête. Je musarde dans la vaste baie au sud du Cap Béar. La météo est annoncée belle pour toute la journée. Mais c’est oublier que la Méditerranée est un vrai sac à malices.

Déléguer les tâches rébarbatives

Le paddle gonflable présente beaucoup d’avantages et d’aspects pratiques. Il se range dans un sac qui prend relativement peu de place, il est léger, et néanmoins grâce aux technologies modernes (Woven Dropstitch Fusion double couche), lorsqu’il est gonflé, il est aussi rigide qu’un paddle rigide plus encombrant. Mais… qui dit « gonflable » dit : « il faut le gonfler ». Et pour qu’il présente une rigidité apte à une glisse parfaite, il faut gonfler, gonfler, gonfler (….) jusqu’à 16 PSI minimum pour un petit gabarit comme le mien. Et 17, voire 18 pour des gabarits plus lourds.
Les PSI ?
C’est du chinois pour vous?
Peut-être, êtes-vous plus familier des « bars »?
Inutile d’aller boir un coup …
Sortez donc du bar du coin et gardez votre souffle et biscoteaux, car il faut une furieuse envie d’aller sur l’eau pour gonfler une telle surface!
Le bar est l’unité utilisée pour vos pneus de voiture ou de vélo?
15 PSI = 1 bar.
N’essayez pas de passer au comptoir avant de pomper comme un shadok, à moins que ce soit pour prendre un bon café serré qui vous donnera l’énergie nécessaire.
La première fois, j’ai cru que ma vie s’arrêtait là!
Et puis, un gentil, très gentil petit mari, qui lui ne fait pas de paddle, est venu à ma rescousse, et « il me gonfle à chacune de mes sorties en mer » laughing

PS J’en entends qui crient à l’exploitation de l’homme par la femme !
Mais non… rassurez-vous, Dom commence à pomper, et la pompe électrique branchée sur le l’allume-cigare finit le boulot

100% de bonheur

Incroyable mois d’octobre. Si le matin est frais, dans la journée les températures montent, et en prime, la plage, la mer s’offrent à nos âmes avides de tranquillité et de solitude.

Il est temps de grimper sur le paddle, il n’y a pas de vent, mais la mer se ridule. Dom, chaussures de rando aux pieds, s’élance sur les chemins littoraux.

Tout au long du parcours, nous nous donnons des petits rendez-vous. Dom assure son dénivelé, et le rythme pour me rejoindre dans ces petits coins de paradis qui jalonnent la façade sud du Cap Béar. 

La houle est plus gênante sur les bords de l’anse qu’au centre, et je tire un bord au large, pour goûter le charme du silence et de l’immensité. 

Il fait si bon au large, je me délecte d’une sensation de liberté, de calme. Plus rien n’existe que ce face à face avec la mer.

Paddle Cap Bear prendre du recul

Ok, là je suis peut-être allée un peu trop loin …
Non, non, je n’ai pas l’intention de traverser la ligne de cargos…

Nous ne sommes pas dans le rail de la mer du Nord wink
C’est la première fois que j’en vois un dans les parages. Il sort de Port Vendres. Seul port de commerce de la région .

Retour vers le Cap Béar. J’aime ce rendez-vous avec cet éperon tant redouté des marins.  C’est ici qu’on enregistre des records de vent en Méditerranée. La tramontane a façonné les paysages, elle balaye régulièrement les Pyrénées orientales. Rien ne l’arrête, et elle ne rechigne pas à flirter avec les 200km/h. Ce fut le cas en janvier 2009, où des vents de 191km/h ont été enregistrés lors d’une tempête hivernale. Aujourd’hui, on est bien loin de ces funestes moments. Et depuis quelque temps, c’est le vent du Sud qui domine l’ambiance générale.

Pas un bruit, seule rencontre, une méduse sous laquelle s’abritent des petits poissons…

Paddle sous le phare Béar, des grottes

Dans les grottes sous le Cap, je rencontre Alun, qui interagit avec le groupe FB « j’peux pas j’ai paddle « . Un groupe très sympa, où chacun partage sa passion et des sorties en groupe. Je n’ai pas encore participé à une de ces sorties, mais cela ne saurait tarder … Alun est très enthousiaste quant à l’ambiance qui y règne. 

À la sortie des grottes, l’atmosphère change complètement, les entrées maritimes sont de la partie. Au-delà du Cap Béar la mer ressemble à du bitume. Puis, en revenant vers la plage de départ, elle se lève d’un coup. (Impression de déjà vu )

Retour à la plage. Pique-nique improvisé, pendant que le paddle sèche avant de le replier. Dom se repose de sa grande randonnée. Et je reste contemplative : le ciel se dégage, le vent se calme, la mer retrouve son bel azur.

 

Voilà encore une très dure journée !!!

 

A très vite, pour un nouveau départ … 
A mon tour de vous lire : laissez-moi un commentaire, ça me fera immensément plaisir wink

Les images sans un mot : pour 100% de plaisir

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