Un lagon, vu de loin

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

5 février 2013

Bonjour,

La Nouvelle-Calédonie réunit plusieurs archipels, nous avons découvert ensemble Lifou, qui fait partie des îles Loyauté à l’Est du groupe calédonien. Autour de la grande terre outre une multitude d’îlots peuplés de pins colonaires, nous trouvons l’île des Pins au Sud (paraît-il à ne pas manquer) et l’archipel des Belep au Nord.

La grande terre est enrubannée dans une barrière de corail qui s’étend sur 24 000 kilomètres carrés, elle est inclinée du nord-ouest vers le sud-est ce qui rend la navigation lagonaire délicate, car les alizés de sud-est souffle de manière soutenue sur sa façade est, et s’engouffre de manière erratique poussés par des phénomènes venturi sur sa côte ouest. Ce qui donne des accélérations de vent peu prévisibles par les modèles météo, un clapot désagréable en raison de la distance qui sépare le rivage de la grande terre du récif. Parfois plus de 60 kilomètres de lagon ce qui donne le temps aux vagues de se reformer dans cette mer intérieure.

Je trouve d’ailleurs ce dernier terme plus approprié que lagon. Moi quand on me parle de lagon, je pense, inévitablement à la Polynésie. Nos amis calédoniens conscients que je ne suis pas amnésique, me disaient souvent : « tu verras à tel ou tel endroit, tu retrouveras « ta chère Polynésie »…

Impossible!
Le lagon de Nouvelle-Calédonie n’y ressemble en rien et surtout les publicités touristiques du caillou devraient changer leur langage et considérer la particularité de sa physionomie, plutôt que de rechercher de veines ressemblances.

Il est grand, c’est le plus grand lagon du monde… et du coup il est impossible de l’embrasser du regard, il n’est donc pas très photogénique. Ce qui amplifie cette impression c’est que les plus beaux endroits sont privés et donc inaccessibles. A quelques rares exception, comme la plage de Poé où le nageur (le marcheur?) progresse à perte de vue dans une eau qui lui arrive aux genoux. Dès que l’on dépasse à marée basse la partie en algues et en roche, il peut être agréable de barboter dans l’eau émeraude en compagnie d’espiègles tricots rayés (serpents extrêmement venimeux!)

Il nous reste à prendre de la hauteur pour le voir… toujours de loin.

Pour l’approcher, seule la navigation le permettrait. Mais nous offrons à notre Etoile des vacances bien méritées après 11 ans de bons et loyaux services. Et nous aspirons aussi à un changement de perspective : la mer vue de la terre, ce n’est pas mal non plus… et pour approcher les reliefs, rien de tel que le sac à dos!

De loin, du haut des reliefs déchirés de la Grande Terre, nous apercevons de temps à autre des patches de jolies couleurs claires, voici le résultat de mon zoom surentraîné.

Nat et Dom
http://etoile-de-lune.net/etoiledelune/index.php
Pour ceux qui aiment situer sur une carte n’hésitez pas à l’agrandir
carte_nouvelle caledonie

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