Tour de efate, suite du récit

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

11 août 2012

Bonjour,

Depuis que nous sommes dans le Pacifique, je ne cesse de m’étonner de l’ncroyable fiabilité de la tradition orale !

Bienque l’Histoire, et la préhistoire du Vanuatu ne soit pas écrite, les Ni-Vans ont en commun avec les Polynésiens de conserver les hauts faits de jadis avec une fiabilité remarquable. La tradition orale est forte, très forte ! Chaque chef est capable de répéter sa généalogie, mais plus que leur ascendance, ils perpétuent encore aujourd’hui des événements vieux de plus de 700 ans.

José Garanger, un archéologue français, s’intéressa à l’histoire de Roy Mata. Il consigna toutes les légendes que les Ni-Vans lui récitèrent. D’après eux, la sépulture du chef légendaire se trouvait sur l’île de Retoka, dans l’ouest de Efate. Cette île était déserte, car rendue tabou, il y a plus de 700 ans. Pourtant, tout le monde savait que lors de la mort de Roy Mata, et après que son corps fut exposé dans chaque village qui lui était subordonné, il fut emmené sur Retoka. Là eut lieu une fête immense, où tout le monde but un kava très fort. Ses fidèles décidèrent de leur plein gré de se faire enterrer vivants aux côtés de Roy Mata, afin de lui prouver leur allégeance jusque dans la mort. Un couple provenant de chaque village de Efate, ainsi que ses proches et ses femmes restèrent à ses côtés tandis que le reste de son peuple rejoignit Efate pour ne plus jamais fouler le sol de Retoka.

Jose Garanger alla fouiller l’endroit désigné par la légende. Il trouva tout ce qu’on lui avait indiqué : la sépulture d’un homme entouré de nombreux corps enterrés par paires. Le moment des funérailles a été daté au carbone 14 à 1265 apr. J.-C..

Quels peuples étonnants ! Non seulement par leur capacité à consigner oralement et fidèlement des hauts faits historiques, mais par leurs pratiques qui choquent les âmes sensibles de l’Occident. Je réalise à quel point lorsque nous étions à Wallis, nous étions à la jointure de deux peuples cousins. A Wallis, ils se disent Polynésiens, et pas encore Mélanésiens. Pourtant, ils ont toutes les caractéristiques physiques des Mélanésiens, ainsi que cette pratique d’enterrer vivants les fidèles d’un grand chef.

On pourrait rester de nombreuses années au Vanuatu, se passionner pour chaque île, ses coutumes, son histoire et ses langues !

A plus, pour vous raconter le quotidien des îles…
Nat et Dom

PS : veuillez me pardonner j’ai changé de logiciel de messagerie en raison de la lenteur de l’Internet, et je ne peux plus intégrer les images aux textes.
Dans les clichés ci-dessous, vous trouverez :
– les ruines de la seconde guerre, et ce dont je vous parlais récemment. Les Yankee ont jeté à la mer, chars, et canons, ils ne sont pas encore digérés par l’océan.
– le deuxième cliché est celui d’un four à sécher le coprah, je vous reparlerai de leurs techniques bientôt
– le troisième cliché est encore une ruine de la seconde guerre mondiale, une piscine construite par les soldats, alimenté par les eaux de subsurface de Efate
– et puis la dernière photo est la représentation au coucher du soleil de l’île où Roy Mata fut enterré, soit Retoka, en forme de chapeau de Napoléon.

Nat&Dom

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