Bonjour,
Côté champs, Rodrigues nous permet également de voyager dans le temps. Ici, aucune grande exploitation, pas de tracteurs géants. Tout le monde pratique l’agriculture ou l’élevage, voire les deux. Toute la campagne rodriguaise est articulée autour de ces deux activités. Les maisons sont éparpillées, et définissent le périmètre qu’elles gardent. On ne mélange pas plantation et élevage. Chaque troupeau est gardé. Nous rencontrons souvent un gardien de chèvres, de vaches … Ils évitent que l’agriculteur ne grogne contre ces gourmandes qui brouteraient sans discernement les pousses d’oignons ou de maïs.
L’oignon, l’échalote, l’ail, le haricot rouge, blanc, noir approvisionnent les marchés de Maurice. L’île est aussi réputée pour ses piments et notamment le « Limon » qui atteint grâce à la terre de l’île des summums de saveurs. Si Rodrigues est considérée comme le grenier de Maurice, elle se débrouille surtout pour vivre en autosuffisance.
L’agriculture après la pêche permet aux Rodriguais de vivre sans avoir trop besoin d’argent. Nous avons eu ici, la même conversation qu’avec notre amie Mata de Maupiti. Celle-ci nous avait confié que sur Maupiti elle vivait sans mettre la main au porte-feuille, le faa’apu et la pêche nourrissaient la famille, occupaient les journées, elle ne s’ennuyait jamais. Dès qu’elle allait à Tahiti, du matin au soir, elle dépensait de l’argent. Ici à Rodrigue, même discussion avec notre voisine Marie-France qui a vécu 15 ans sur Maurice, et qui est revenue avec ses 4 filles sur Rodrigues pour retrouver le rythme de son île, sans avoir besoin d’argent pour vivre.
Nat et Dom dans l’Indien
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