Paisibles Mariannes

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

11 octobre 2014

Bonjour,

Goolab, un Hindou rencontré sur la plage de Flic en Flac lors du Ganesh Day, nous donne rendez-vous dans sa région de Centre de Flacq. Les noms des villes à Maurice sont « rigolos » et répétitifs, d’un bout à l’autre on trouve Flic en Flac, Flacq, Centre de Flacq, quant aux Bassins, ils sont Beau, Grand, Trois, tout aussi disséminés aux quatre coins de l’île, de quoi perdre les nouveaux expats ;-).

Goolab passe la journée avec nous, il nous entraîne dans des coins, qu’il découvre lui-même. Pourtant ils ne sont qu’à une quinzaine de kilomètres de chez lui. Tout est relatif! Et la distance prend des grands airs sur les microcosmes insulaires. Les Mauriciens vivent leur île comme un grand continent, et leur sensation est contagieuse.

Goolab nous avoue avec émerveillement qu’il n’a jamais foulé le territoire des Mariannes. Il me regarde avec plaisir photographier la magnifique vallée des Mariannes. Elle se situe au centre nord de l’île et me laisse sous le charme, d’une contrée à l’écart de l’animation des villes, où s’étendent des champs de cannes et d’ananas jusqu’à ce que les montagnes vierges et aux reliefs échancrés les arrêtent. Il fait bon vivre, et calme dans les Mariannes. Nous y avons la sensation de découvrir le « vrai Maurice » où le temps s’écoule sans bruit de moteurs, sans fumées d’échappement, où l’alizé court librement et fait onduler les fleurs de cannes. Les maisons sont disséminées dans la campagne. Les habitants font de la culture vivrière à plus ou moins grande échelle. Ils semblent vivre sans avoir besoin du charivari des grandes villes.

Au bout de la route, nous découvrons un lac entouré de très belles collines préservées de toute habitation, nous ne pensions pas que c’était possible sur Maurice si densément peuplée (1.3 million d’habitants qui se partagent 1865 km²). Un espace de totale sérénité pour cette réserve d’eau, dont Maurice ne semble pas trop manquer.

Et puis, Goolab ne peut nous laisser rentrer dans l’ouest sans nous présenter la fierté de la région : un temple hindou, construit sur l’eau. Il nous dit (mais nous n’avons pas vérifié son affirmation) que c’est un exemplaire unique : « Même en Inde, ils n’ont pas construit des comme ça! »

Vers la Pointe Desny, en effet, le temple profite d’une presqu’île pour s’échapper vers le lagon. A marée haute, les fidèles n’ont pour solution que de se mouiller pour s’y rendre. À l’entrée un frangipanier tente de timides fleurs face à la statue imposante de Uman, ce dieu à tête de singe qui représente la force. Dans le temple, Goolab nous présente Shiva, sa femme, Vishnu, sa femme, et une foule de divinités dont il récite les vies tumultueuses et dont les événements marquants ponctuent la vie des Hindous. Je vous avoue ne pas parvenir à retenir encore le nom de tous, les velléités de chacun, mais j’ai compris que les fidèles pouvaient dans ce panthéon nourri choisir son chouchou, celui de Goolab est Vishnu. Mais nous l’avons vu honorer Ganesh, Gurda… et à chaque fois, respecter une période plus ou moins longue de jeûne.

La journée se termine dans la fraîcheur de sa varangue (terrasse) à contempler un cardinal qui vient picorer ses fleurs de pêchers.

Nat et Dom dans l’Indien
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