Ouvéa, un demi cercle de bonheur lagon

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

12 juin 2013

Bonjour,

Nous revenons d’Ouvéa, une île lagon située dans la partie nord-est de l’archipel néo-calédonien. Ouvéa est le paysage le plus simple qui puisse exister : une longue plage de 50 kilomètres au bord d’un lagon. La partie terrienne est défendue d’un océan fougueux par un bouclier de falaises de corail aux formations géologiques extraordinaires, telles celles de Lekiny. L’arc de cercle, posé tel un croisant de lune sur l’océan pacifique est tapissé du sable le plus doux que j’ai pu fouler. Du velours! Un velours blanc, immaculé, ourlé de perles d’écume brillantes comme le diamant. On peut sans problème se balader du sud, vers le nord, et retour, en ne quittant pas la plage. carte Ouvea

Quel délice que ces balades, solitaires. Une plage immense, où s’ébattent les enfants de l’île les dimanches après-midi. Une plage sans fin, où quelques pêcheurs kanaks lancent leur filet, traditionnellement appelé « la pêche à l’épervier ». Ici le bonheur peut sans problème rimer avec sérénité. Je ne peux, lorsque je me balade sur ce sable sans empreinte autre que les nôtres, m’empêcher de penser à ces régions du monde que nous venons de visiter, si bondées, si encombrées, si bruyantes. Je m’y sentais comme un poisson sorti de l’eau, et abandonné sur un quai au soleil. Ici, je revis… Pas un bruit de moteur, pas une seule personne pour nous alpaguer… Rien! Nous, le lagon, le sable sous les pieds, et le chant de la brise pour souligner davantage le silence. Seules les îles du Pacifique sont encore capables d’offrir ces bonheurs-là!

Heureusement tout le monde n’a pas ces goûts solitaires et sans doute c’est ce qui protège le Pacifique et ses îles. Avant de partir, Dom avait lu quelques commentaires sur Internet. Il avait trouvé celui de ce jeune couple déçu qui disait ceci : « Il n’y a rien à faire, deux jours suffisent amplement, pas de boutiques, rien. »

Ce qui me fascine dans ce type de décor, quasiment dépourvu de relief, c’est le jeu d’ombres et de lumières du lagon. La palette des bleus et des verts est infinie, le meilleur des peintres n’arrivera jamais à toutes les transcrire, tant les nuances varient du passage des nuages au retour du soleil. Le ciel bleu lui donne le plus bel éclat, mais lorsqu’il se plombe, il lui donne de la profondeur. Je resterais des heures les yeux plongés dans les couleurs et la lumière.

Si l’île offre un décor « simple », son passé ne l’a pas toujours été. Impossible de parler d’Ouvéa sans évoquer les événements de 1988 qui marquent encore les mémoires aujourd’hui. Je ne veux pas entrer dans ces détails sordides ni prendre la moindre position, la politique n’est pas le sujet de ce blog. Par contre, si vous êtes curieux de ce qui a pu se passer, l’encyclopédie en ligne donne tous les détails nécessaires à une bonne compréhension du sujet. Voici deux liens utiles :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouv%C3%A9a

http://fr.wikipedia.org/wiki/Prise_d’otages_d’Ouv%C3%A9a

Tout au long de la semaine je publierai l’album d’Ouvéa… Une manière de vous emmener en vacances au coeur du Pacifique.
Nat et Dom
http://etoile-de-lune.net/etoiledelune/index.php

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