L’une des 7 « Nouvelles merveilles » du monde !

Logo

Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

13 août 2015

Bonjour,

Nous quittons l’antre paisible de Maoyon pour rejoindre Sabang, et sa célébrissime « rivière souterraine » inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous traversons l’île d’est en ouest pour retrouver le centre de la côte de Palawan. En route, nous ne cessons d’admirer des formations karstiques qui bourgeonnent et offrent aux rizières des paysages extraordinaires.

Les acacias forment des arches fleuries qui ombragent la route. Nous goûtons la solitude à deux de cette balade sans nous douter que nous nous précipitons vers l’endroit le plus fréquenté en matière de tourisme que nous connaîtrons aux Philippines.

La rivière souterraine entre dans la liste des 7 « nouvelles » Merveilles du Monde, avec la baie d’Ha Long, La Table d’Afrique du Sud, les chutes d’Iguazu, l’île Jeju en Corée du Sud, et l’île de Komodo en Indonésie. Voilà un circuit à organiser… Passer de l’un à l’autre! Pour l’instant, nous sommes donc vers notre première escale de ces 7 merveilles et elle se mérite en terme de patience et de procédures.

En réalité, nous aurions dû demander une autorisation à Puerto Princesa pour accéder à la Rivière. Afin de garder sa place dans la liste de l’UNESCO, la rivière doit limiter son nombre de visiteurs à 600 par jour. Ce qui représente quand même 219 000 visiteurs par an. Pour vous donner un ordre d’idée, notre bonne vieille et chère Tour Eiffel voit passer près de 7 millions de visiteurs par an (19 000 touristes par jour). Il y a de la marge, me direz-vous. Sauf quand vous saurez que la rivière se visite en barque (à rame!) à raison de 10 personnes par barque. Ce qui représente un nombre de coups de rame assez impressionnant pour nos guides qui naviguent sur 4.2 kilomètres des 8.2 kilomètres de la Rivière. Celle-ci, ainsi que tout l’écosystème qui l’entoure (forêt, mangrove … ) est fragile, et il convient de les respecter. La montagne, la forêt et le rivage sont l’habitat naturel d’espèces endémiques (donc rares). Au moins, 195 oiseaux, 30 mammifères, 18 reptiles, et 10 espèces d’amphibiens ont été observés et enregistrés dans le parc et nulle part ailleurs.

Les administrateurs en charge des entrées nous demandent de revenir le lendemain. Je fais des yeux, et des oreilles de cocker battu et je leur dis que c’est impossible, demain, nous partons pour Dumaguete, sur Negros. Ils ont pitié de nous, et nous sommes les derniers de la journée à pouvoir pénétrer dans la grotte. Nous devons attendre notre tour, ce qui nous prend 3 bonnes heures, pendant lesquelles nous avons tout le loisir de voir la mer se démonter, les touristes escalader les bancas (ou bangka), le quai flottant devenir impraticable, et le sourire des organisateurs s’élargir en s’évertuant à faire monter, dans les bancas, tout ce petit monde déjà vert à l’idée du mal de mer qui le guette. J’imagine qu’en France en pareilles circonstances, tout aurait été annulé, pour cause de « sécurité ». Ici, non! Et tout se passe sans le moindre bobo! Sauf les têtes « vert-de-gris » qui reviennent de leur chevauchée de vagues fantastiques.

Notre tour arrive, nous disposons d’une banca pour nous deux. La mer est effectivement bien grosse, et nous pouvons tester grandeur nature l’excellente tenue des bancas en pareilles circonstances. Quel bateau exceptionnel! L’arrivée sur site est « rock and roll », les vagues roulent sur la plage, il faut calculer son coup, pour sauter « à sec », du moins pour l’appareil photo. Le reste… ce n’est pas grave!

À l’entrée de la grotte, nous recevons un gilet de sauvetage, et un casque… Nous voilà parés contre les déjections des chauves-souris et les rencontres fortuites avec le toit de la grotte, qui passe de 100 mètres de hauteur, à nous frôler le cuir chevelu. Nous embarquons avec notre rameur attitré qui ne cesse de diviser et de raconter les merveilles de « sa rivière ». Nous sentons toute la fierté qu’il met à nous balader entre ces roches découpées qui sous le faisceau lumineux dessine, ombres, animaux intrigants, et sculptures surréalistes. En quittant la lumière, nous pénétrons dans un tout autre monde, fascinant, où l’écho des voix redouble le travail de l’imaginaire. C’est féérique, et ludique, grâce à l’humour de notre guide.

Cette visite nous permet d’évaluer en grandeur nature ce qui a décidé l’UNESCO d’inscrire la région, à son patrimoine, et pour lui faire honneur, je cède ma plume, et lui laisse la parole, pour vous raconter, la
« valeur universelle exceptionnelle » de Sabang :

 » Le Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa réunit l’un des ensembles de grottes les plus impressionnants du monde, offrant un paysage karstique spectaculaire, une beauté naturelle intacte, des forêts primaires inaltérées et une faune sauvage incomparable. Il se situe dans le sud-ouest de l’archipel des Philippines, dans la partie centrale de la côte ouest de Palawan, à 76 kilomètres de Puerto Princesa et à 360 kilomètres au sud-ouest de Manille.

D’une superficie de 22,202 hectares, le site abrite une rivière souterraine d’une longueur de 8,2 kilomètres. La caractéristique la plus marquante de cette rivière souterraine est qu’elle débouche directement dans la mer et que sa portion inférieure, saumâtre, est soumise à l’influence des marées, phénomène naturel rare sur la planète. À l’intérieur de la grotte où circule la rivière, on peut observer des formations rocheuses aussi remarquables qu’esthétiques. Le site contient un écosystème complet – de la montagne jusqu’à la mer – qui constitue un habitat adapté à la conservation de la biodiversité et protège des forêts qui comptent parmi les mieux préservées et les plus fascinantes de la province biogéographique de Palawan. Le fait qu’il s’agisse du premier parc national confié à la responsabilité d’autorités locales, qui en assurent une gestion efficace, est un symbole de l’engagement du peuple philippin envers la protection et la conservation de son patrimoine naturel. »

Après l’album photo retrouvez la vidéo faite par Dom

A plus, quelque part entre L’Indien et le Pacifique
Nat et Dom sur les chemins du monde
Texte et photos Nathalie Cathala, tous droits réservés, pour toute utilisation me contacter
http://etoile-de-lune.net/accueil/index.php

Références web pour l’article :
http://61.28.185.135/dfatip/index.php/riviere-souterrain-parc-national-de-puerto-princesa-french
l’UNESCO : http://whc.unesco.org/fr/list/652)

Dernières parutions

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This