Bonjour,
La première fois que j’ai fait le tour des baies du sud de Nouméa, c’était avec Marie Jo du bateau Ekaza. Nous avions navigué ensemble dans la Caraïbe, puis, MJ et Alain ont filé dans le Pacifique et sont arrivés à Nouméa, il y a trois ans. Nous sommes dimanche après-midi, le soleil déclinant offre des teintes chaudes à notre découverte. Nous passons de Port Moselle, à l’anse de l’orphelinat les deux baies réunissent des centaines de voiliers de passage ou locaux. Puis de Port Plaisance, nous passons à la baie des Citrons (nommée ici la baie des…), puis à l’anse Vata, et pour finir sur le promontoire de Ouen Toro.
Tout au long du chemin, j’ai la sensation d’être « chez moi »… La baie des citrons ressemble étrangement aux stations balnéaires du sud de la France. Les plages, qui ne sont pas de galets, mais de sable, sont prises d’assaut le dimanche après-midi. Lors de notre visite le vent de SE souffle aussi fort qu’un bon mistral de « chez nous ». Et les kyters s’en donnent à coeur joie. Partout, les aires commerciales, les immeubles à appartements me renvoient vers la Côte d’Azur.
Nouméa est réellement un petit coin le « Riviera » du Pacifique. Incroyables similitudes et atmosphère. Après tout le dénuement du Vanuatu, nous revenons vers le 21e siècle. Cela n’est pas désagréable, après tant de temps passé loin de la famille, de retrouver des repères. Des flashs… et des « comme si que nous étions plus proches »… Mais très vite les panoramas sur les îlots et la couleur du lagon, nous réveillent et nous replacent bien là où nous sommes. Loin, très loin de nos familles, à 20 000 km!
Pour tout vous dire, nos collègues marins critiquent souvent Nouméa, et ce côté « Riviera ». Ce n’est pas ce qu’ils cherchent. On nous dit que Nouméa est « m’as-tu-vu ». Je n’en sais rien, il est vrai qu’on y voit de belles voitures, les immeubles à appartements sont bien entretenus, les routes sont belles, et tout est prévu pour que les habitants s’y sentent bien. C’est effectivement très très très civilisé. Dom la surnomme « le ghetto de riches ». Pour ma part j’ai tant eu l’habitude de voir des voitures décapotables de belles marques, que cela ne me choque pas. C’est le mode de vie d’ici, tout simplement. L’exotisme n’est pas leur truc, et les habitants ont eu besoin du confort, du mode de vie du pays auxquels ils sont rattachés plus que celui des pays qui les entourent (quoique nous ne connaissons pas encore l’Australie ni la Nouvelle-Zélande)
Donc au premier abord, j’étais un peu groggy, projetée à nouveau dans un pays « développé ». Il est probable que notre vie des prochains mois sera beaucoup plus citadine qu’elle ne l’aura été en 10 ans de voyage. Il nous restera à nous échapper, du périmètre urbain, relativement restreint pour grimper sur les hauteurs et accéder aux panoramas sur la chaîne de montagnes qui divise l’île en deux du nord au sud et sur les monts Koghis.
Depuis cette première balade, je me suis souvent rendue à l’Anse Vata et la colline de Ouen Toro pour admirer le paysage aux différentes heures de la journée.
A plus,
Nat et Dom
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