La Réunion : le Sud Sauvage

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

7 juin 2014

Bonjour,

Et nous voici à la Réunion. Je craignais un peu ce département d’outre-mer. J’avais une idée préconçue forgée sur des expériences lointaines et totalement erronées. Je me disais que j’allais trouver de beaux paysages certes, mais qu’il allait nous falloir fermer les yeux sur des batailles d’ethnies et que sais-je encore???

À l’arrivée à Saint Denis, nous trouvons une « capitale » très bétonnée, une côte ouest très très bétonnée… Déception! Le premier contact avec la population se fait sur les bords de l’autoroute qui nous conduit vers le sud : un buffet de saveurs créoles. Nous nous rassurons en goûtant ces plats goûteux, pimentés, dans une ambiance où tout le monde parle fort et rit de bon coeur. Un tour d’horizon sur la population qui nous entoure, et nous sommes plongés dans la créolité de l’Indien. Je me rassure, peu à peu, les sourires sont gentils, l’affabilité est de mise, nos hôtes sont prévenants et nous maternent un peu lorsqu’ils savent que nous sommes fraîchement débarqués. Nous nous installons à Petite-Île dans l’appartement de la petite maison que nous louons pour deux mois à Fabienne et Éric. Fabienne est prolixe. En quelques secondes, elle nous adopte et nous raconte son île, les minutes succèdent aux secondes, le soleil décline derrière la montagne, la fraîcheur envahit la pièce au même rythme que la pénombre. Nous entrons dans l’hiver, et nous découvrons avec ravissement que les Réunionnais sont expansifs, aiment parler à l’étranger, il suffit d’avoir du temps, beaucoup de temps pour les écouter… Les signes « bonjours » fusent, les bonnes âmes toujours prêtes à nous indiquer le chemin sont partout… Des petits enfants, aux ados en passant par les parents et arrière-grands parents, les générations sont accueillantes et bienveillantes. Une population-bonheur!

C’est inouï ce qu’on s’y fait vite! 😉

Reste à nous familiariser avec l’environnement.

Nos premiers jours sont marqués par de fortes houles. Nous décidons de partir vers ce qui se nomme ici, « le sud sauvage ». Nous sommes néanmoins surpris de voir les villes et villages se succéder, les maisons grimper haut sur les monts. La population a dépassé les 850 000 personnes en 2013, il faut bien caser tout ce monde. Pas un recoin de littoral sans habitation. Par contre, la côte déchiquetée par l’écume, les vestiges de ports de commerce, les fours à chaux, les puits d’Arabes, d’Anglais et de Français, les souffleurs où s’éparpille l’écume, sont autant de curiosités qui s’échelonnent jusqu’au volcan.

Mais n’allons pas trop vite, nous n’avons pas encore atteint cette Fournaise. Revenons sur cette côte sauvage du côté de Manapany, de Langevin l’extrême sud, et jusqu’à Saint-Joseph! Moi, j’aime lorsqu’un paysage ne me fait penser à rien. J’aime ça ! Car, c’est là que réside la vraie découverte, celle qui appelle l’étonnement, celle qui donne du renouveau au voyage. En ces jours de houle, l’océan se prend pour un volcan, il jette son écume sur la côte. Des geysers de cristaux étincelants s’élèvent vers le ciel. Qui est qui? Le volcan est calme… du moins pour l’instant! L’océan est volcanique, il bouillonne, s’emporte au moindre soubresaut de vent. Violent, sanguin, on le sent prêt à mordre la roche à belles dents d’écume. L’Indien véhément s’impatiente-t-il de l’apathie soudaine de la montagne de feu? Qu’il patiente… tôt ou tard, elle le rejoindra et gagnera sur lui des lambeaux de terre.

Au bout, tout au bout de la route de Saint-Philippe, la végétation se souvient encore des dernières colères de la Fournaise. D’un trait net, elle s’arrête. Elle cède sa place à la roche nue, rouge, noire, grise, orange. Des tunnels effondrés sont interdits d’accès, ci et là nous devinons des sorties de tubes de lave.

Impressionnant!

Sauvage! Le Sud l’est à plus d’un titre. L’océan furieux peuplé de requins qui attendent le nageur ou le surfeur imprudent, la montagne qui aujourd’hui endormie peut du jour au lendemain tout détruire sur son passage. Ha comme c’est bon ! Ici on se sent vivre!

Nat et dom dans l’Indien
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1 Commentaire

  1. ESTEBANE GERALDINE

    trop belle prise de vue sur la réunion j’adore vraiment je suis en apprentissage initiation à la photographie……………..
    c’est vraiment jolie votre presentation

    Réponse

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