HAWAIKI NUI îles sous le vent en ef ferfescences

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

10 novembre 2011

Bonjour,

Ce mercredi 9 novembre, la Hawaiki Nui débutait. C’est l’épreuve reine en matière de va’a (pirogues) en Polynésie. Pour cette 20e édition, 158 pirogues se sont inscrites. Tous les records de participation sont battus dans toutes les catégories confondues.

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe départ de la 1re étape Huahine-Uturoa (Raiatea) a été donné mercredi matin à 7h30. Longue de 45 Kms, les rameurs devront tenir le rythme jusqu’à l’arrivée vu que le classement se fera aux temps. Les rameurs ne pourront donc plus gérer la course comme les années précédentes. En effet, précédemment les résultats se faisaient aux points obtenus. Cette année, le concours est plus éprouvant encore, puisque les équipages devront assurer un départ rapide, puis accélérer le rythme pendant la course, et finir un sprint sans faille pour assurer leur temps.

Du grand spectacle en prévision!

Les rameurs m’impressionnent réellement. Depuis les Marquises, en passant par les Tuamotu, et les îles de la Société nous les voyons s’entraîner, dans le lagon ou en pleine mer.

jpgBYmisf6cJwDeux anecdotes :
Aux Marquises, pas de lagon, et pourtant chaque jour nous voyions les rameurs, fleur de tiaré à l’oreille, braver la houle caractérielle du grand océan. Frêles esquifs à la merci d’un élément indomptable. Nous avons connu un rameur qui a « eu chaud ». À son passage une raie manta a sauté hors de la surface, elle est retombée sur son va’a en fracassant tout l’arrière. Heureusement que ce jour-là, il n’était pas sorti seul, son ami a pu l’assister jusqu’au retour vers la Terre sans qu’il ne coule au milieu du canal du Bordelais qui sépare Hiva Oa de Tahuata!

Dans la passe de Raiatea, des rameurs s’entraînaient tandis que nous entrions dans le lagon. Ils ont pris en chasse notre Etoile, nous demandant d’accélérer. Nous ne connaissions pas la passe, ni le chenal, mais leur enthousiasme nous a poussés à plus de 7 noeuds, dans un gymkhana entre les balises vertes et rouges. Incroyable expérience! Nous avions les yeux rivés sur eux, mais ils nous demandaient sans cesse la vitesse GPS qui atteignait des records, pour notre Etoile habituée à naviguer « pépère « ! A les voir rire et blaguer, il était impossible de croire qu’ils fournissaient un tel effort! Leur technique : amener leur va’a à déjauger, puis se laisser happer par la vague de sillage! Facile à dire, mais pas si facile à réaliser.

Peu de popa’a tiennent le coup pour assurer le rythme dans ces courses qui font parfois parcourir plus de 40 milles à un train d’enfer en pleine mer. Il faut gérer le courant, les vagues, le vent, les ressources du corps humain, le tout au ras de l’eau. Ce sport demande une résistance inouïe, un art stratégique indéniable, un ressenti des éléments sans faille.

jpgQoZaxgSeSNDès le plus jeune âge, les enfants sont initiés au va’a. Les meilleurs sortent du lot et sont engagés par de grands « team » sponsorisés par l’industrie pétrolière (Shell va’a), la poste (team OPT), la compagnie aérienne (ATN), hôtels et magasins… Ces équipes-là s’entraînent toute l’année. Matin, midi et soir nous les voyons passer dans le lagon de Tahiti, les rameurs sont salariés. Ces grandes équipes brillent dans tout le Pacifique et raflent les plus beaux trophées, dont ceux de la « Molokai » course ralliant entre elles les îles d’Hawaii. Le gros de la flotte est représenté par des amateurs qui allient vie professionnelle et entraînement. A Tahiti, au jardin de Paofai, des centaines de Va’a attendent leur rameur. A la pose de midi, les employés qui travaillent à Papeete, troquent leur beaux habits de travail, contre un short, un tee-shirt et leur rame et partent s’entraîner sur le lagon.

La Hawaiki Nui est au va’a ce que la billabong pro est au surf. Elle attire nombre d’équipages étrangers et les meilleurs rameurs de Polynésie. Quatre catégories de rameurs :
-chez les hommes : juniors, séniors, vétérans
-chez les femmes : les séniors

Pour cette première journée voici le résultat : dans la catégorie Pro, V6 :
Vainqueur 2010 de l’étape Huahine Raiate: Shell Va’a en 03h11’47 » record de l’étape.
Vainqueur 2011 de l’étape Huahine Raiate : Shell Va’a en 03h11’36 ».
Ce qui donne bien, sur un parcours de plus de 25 milles, une moyenne de vitesse supérieure à 7 noeuds. Shell améliore son record pour cette étape de 11 secondes. Il est arrivé 4 minutes avant le second, prochaine étape aujourd’hui entre Raiatea et Taha’a, les pirogues évolueront sur une distance de 25 kilomètres, dans la ceinture lagonaire.

A plus, pour la suite de cette compétition
Nat et Dom







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