Bonjour,
Chaque dimanche, les églises font le plein. Jusqu’en 1960, le manque d’assiduité aux messes était puni d’amendes infligées par le roi converti et inspirées par la sainte Église. Chaque office était (et est encore aujourd’hui) surveillé par des « Ofisa » sorte de Garde Suisse, affublé d’une Tao Vala (ceinture de fibre) et d’une lance en bois finement sculpté. Les absents étaient visités par les chefs et prêtres et devaient fournir en compensation de leur impiété : cochons, tarots ou racines d’ignames. Lorsque le contrevenant était trop pauvre, les « inquisiteurs » se servaient à même les gamelles qui cuisaient sur le feu. Ce racket ne prit fin que dans la seconde moitié du vingtième siècle.
Avant les grandes messes qui marquent la vie catholique, les villageois apportent ce que l’on nomme ici leurs « katoaga », ou offrandes. Celles-ci se composent d’un panier tressé de pandanus rempli de racines d’ignames, de tarot et de fruits d’arbres à pain cuits. Sur le panier est posé, le ventre à l’air, un cochon qui a été tué et cuit au « umu » (four enterré) pour l’occasion. Par-dessus le cochon on peut à l’occasion trouver des nattes hautes en couleur. Il n’est pas rare de compter plus de cinquante paniers surmontés de cochons sur le parvis de l’église. Pendant que les chants, très mélodieux s’échappent de la nef, les mouches jouent leur concert autour de la viande qui lentement se faisande au soleil.
Après la messe, les chefs de villages se réunissent, assis sur des nattes en plein soleil, et têtes découvertes, autour de la cérémonie du kava. Cette cérémonie remonte au quinzième siècle et fut instituée par les Tu’i Tonga (rois conquérants tongiens). Elle est à l’origine d’une véritable transformation sociale, qui eut pour but de renforcer l’autorité d’un chef suprême. De montrer la relation subordonnée du peuple au chef devenu « tapu ».
A plus, pour d’autres clin d’oeil sur la mystérieuse et insodable Wallis
Nat et Dom
Bonjour
Je prépare un livre sur le cochon, qui devrait paraître en septembre 2019. Dans le # insolite, nous évoquons le katoaga et aimerions pouvoir utiliser une de vos photos.
Nous ne manquerions pas, bien sûr, d’indiquer votre nom
Dans l’attente de vous lire et dans l’espoir d’un accord
Veuillez agréer mes sincères salutations
Jean Louis Catusse 0677287832