Une liste de superlatifs impressionnante :
« L’épopée d’une construction titanesque »
« Un ouvrage d’art unique »,
« Un chef d’œuvre moderne ! »,
« De la performance à l’élégance »,
« Le Viaduc de Millau, une véritable prouesse technique et architecturale »,
« Un ouvrage d’exception à tous points de vue »
« Un ouvrage d’art aux airs de voilier »
Sa Majesté au service des usagers
Première escale de notre voyage vers les Gorges du Tarn, la majesté du viaduc de Millau impose une halte!
Un musée niché au cœur d’une ancienne ferme caussenarde dévoile l’incroyable aventure de cette méga structure.
Des contraintes infranchissables
Jusqu’en 2004, le viaduc était le chaînon manquant de l’autoroute A75 entre Clermont-Ferrand et Béziers. La traversée de la vallée du Tarn posait un véritable casse-tête : routes sinueuses, trafic congestionné, et un relief escarpé qui compliquait tout passage. La solution ? Un viaduc monumental, capable d’enjamber ces obstacles naturels tout en s’intégrant harmonieusement au paysage des Grandes Causses.
Même si un viaduc allait considérablement alléger le trafic dans la ville, les Millavois redoutaient ce moment, où ils verraient leur vallée enjambée de béton et de férial. Et pourtant, aujourd’hui, ils sont fiers que la croisée des Grandes Causses soit soulignée de ce trait élégant, presque transparent!
Le viaduc draine un flot de touristes inattendu. Les plus curieux s’émerveillent sur un concentré de technologies intégrées dans cet ouvrage titanesque, puis ils s’attardent dans la région pour son patrimoine et ses gourmandises. Les Millavois sont conquis par le succès de leur viaduc.
Un chantier colossal!
L’idée d’un viaduc germait depuis les années 1980. Elle ne fut concrétisée que 17 années plus tard, en décembre 2004. Ce projet a nécessité plus de 13 années d’études financières et techniques et trois années de construction.
Il fallait contourner des contraintes géographiques et climatiques de taille : assurer la jonction entre le causse Rouge et le causse du Larzac, franchir une brèche de 2460 m de large sur 343m au point le plus haut dans un environnement où les vents peuvent souffler à plus de 200 km/h.
Au bout du processus d’étude
Les solutions ont été mises en place par l’ingénieur Michel Virlogeux, le concepteur du projet. L’architecture unique a été dessinée Lord Norman Foster. L’ouvrage a été réalisé par le groupe Eiffage, spécialiste du génie civil et de la construction métallique.
La plupart des techniques de pointe utilisées dans les travaux publics ont été mises en œuvre pour la construction du viaduc. Laser, GPS, translateurs, coffrages auto-grimpants, enrobé spécifique, béton haute performance et matériaux innovants ont rendu possible la réalisation de cet ouvrage en seulement trois ans, de décembre 2001 à décembre 2004.
Records battus !
C’est le pont routier avec l’ensemble pile-pylône le plus haut au monde (P2 : 343 m) et les deux piles les plus hautes au monde (P2 = 245 m et P3 = 221 m) (Sources wikipedia)
Regardons de plus près les chiffres impressionnants qui font de cet ouvrage une véritable merveille du monde moderne.
Les chiffres clés
Longueur : 2 460 m
Deux travées de rive de 204 m et six travées courantes de 342 m. Avec une portée de 342 m, la Tour Eiffel peut tenir couchée entre 2 piles.
Son tablier était le plus long pour un pont haubané (2 460 mètres) jusqu’à la mise en service en 2013 du pont Jia-Shao (Jiaxing-Shaoxing) au-dessus de la rivière Qiantang en Chine. Ce nouvel ouvrage possède une longueur de 2 680 mètres, soit 220 mètres de plus que le viaduc de Millau. (Sources wikipedia)
Travailleurs : 600 compagnons
Au plus fort des travaux, près de 600 compagnons travaillaient sur le chantier.
Largeur du tablier : 32 m
Soit l’équivalent de 17 hommes, bras tendus
Poids du tablier d’acier : 36 000 t
Soit 5 100 éléphants d’Afrique
Hauteur maximale : 343 m
Soit 13 mètres de plus que la Tour Eiffel
Hauteur des pylônes : 87 m
Soit un immeuble de 29 étages
Volume de béton : 206 000 t
Soit l’équivalent du poids à charge d’environ 5 fois le porte-avions Charles de Gaulle
Coût de la construction : 400 M €, comprenant le viaduc et la barrière de péage
Durée de la concession : 78 ans
3 ans de construction et 75 ans d’exploitation
(Sources : www.leviaducdemillau.com )
En somme, le Viaduc de Millau n’est pas seulement une prouesse technique, mais aussi un symbole d’harmonie entre innovation et nature. Il rappelle que même dans un monde en constante évolution, il est possible de créer des structures qui, tout en répondant aux besoins contemporains, s’intègrent magnifiquement au paysage. Une véritable majesté au service des usagers, qui continuera à fasciner les générations futures.
trop beau et impressionnant
Merci, à bientôt pour la suite du voyage 😉
On peut comprendre l’inquiétude des habitants au moment de ce projet pharaonique… une réussite absolue de modernisme et d’élégance traversant les Grande Causses. Nous l’avons emprunté une fois, c’est impressionnant…
Notre patrimoine s’étend à présent à ces réalisations contemporaines et remarquables. Une nouvelle ère… Merci pour les belles photos, tous ces renseignements et comparaisons éclairantes avec d’autres réalisations de grande envergure…Un très bel ouvrage qui aura coûté une fortune…
Oui, effectivement, le montant de la facture est à l’aune de la réalisation. Merci de ta lecture