VANUATU fête son indépendance le 30 juillet

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

31 juillet 2012

Bonjour,

Je suis heureuse de vous retrouver. Certains d’autres vous s’impatientaient de ne plus voir le blog évoluer… Dans les jours à venir, vous serez servis!!!!

En attendant, voici un clin d’oeil au Vanuatu en tant que jeune république. Elle est indépendante depuis le 30 juillet 1980. L’archipel fut l’un des rares pays à subir deux colonisations conjointes, celles de la France et de la Grande-Bretagne en même temps. Ce qui a donné lieu à une cohabitation cocasse. Où chacun des pays européens concurrençait l’autre en matière d’aides. Si la France construisait telle école, quelques rues plus loin, le Royaume-Uni en faisait autant. Port Vila est un « fossile » de cette époque où les « avenues aux noms français » jouxtent les « boulevards aux consonances anglophones ».

La présence étrangère, commence au Vanuatu, comme partout dans le Pacifique par l’installation des missionnaires, au dix-neuvième siècle. A la toute fin du dix-huitième un embryon de colonisation débuta, mais de manière lente et désorganisée. Causant un tort énorme à une culture ancestrale peu encline à s’en laisser imposer par des forces externes. L’archipel est converti au christianisme à partir de 1860. Puis des colons, majoritairement anglais et français, s’installent. À l’origine provisoire, ce régime, instituant une duplication de toutes les instances et tous les services sur l’île, perdure et finit par être accepté par les colons. En 1906 est signé par les deux puissances le régime colonial définitif de l’archipel : le condominium des Nouvelles-Hébrides. Il est cependant peu favorable aux peuples des îles. Au contact de l’Européen, la population indigène décroît dramatiquement jusqu’à être divisée par cinq.
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Vers 1960, les Néo-Hébridais se réveillent et cherchent à reconquérir leur territoire en obtenant plus d’autonomie. Au début, les deux nations colonialistes résistent, mais en 1980, le 30 juillet, elles se retirent conjointement afin de laisser la jeune république s’exprimer indépendamment.

L’archipel qui avait été baptisé par James Cook, « Nouvelles-Hébrides », trouve un nom qui unit tout un peuple : Vanuatu.
Ce qui signifie, la terre qui se dresse, ou la terre qui reste debout en langue vernaculaire du Nord des îles.

Le peuple prendra le nom de Ni-Vanuatu. Une gentilité difficile à utiliser, car elle reste soudée à un substantif peu apte à se décliner en tant qu’adjectif. Il existe des « Vanuatais » ou des « Vanuatuans », dans les dictionnaires et certains Atlas, mais ils restent peu utilisés sur place. Les Australiens ont coupé le mot d’origine pour en faire des Ni-Vans… et du coup la plupart des francophones, trouvent pratique de dire nivans, nivannes… etc. Il est probable que ce terme gagne en ampleur avec le temps. N’en déplaise aux « puristes » qui se battent pour écrire en français « Vanouatou »… et protester contre l’évolution des termes de gentilité. Mais après tout, personne n’aura jamais raison, et laissons les Ni-vanuatus décider de leur vocable. Ils ont obtenu l’indépendance, ce n’est pas pour s’en laisser imposer par des grammairiens grincheux 😉

Le drapeau « nivan » représente les symboles forts de cette jeune nation
On trouve d’abord, le y jaune qui rappelle la configuration des l’archipel. La couleur noire représente la Malaisie, la couleur rouge symbolise l’unité par le sang, le vert pour l’agriculture qui occupe 76% de la population, le jaune pour le christianisme, religion d’Etat. La dent de cochon est le symbole que portent sur la poitrine les grands chefs de clans de toutes les îles du Nord. Elle est la monnaie d’échange de prédilection, et garde encore de nos jours, une valeur prépondérante. Les feuilles de cycas croisées signifient la paix.

Vous le voyez, le drapeau réunit tout ce qui fait la nation du Vanuatu. Pour souligner cette importance, l’hymne du pays est jalonné de termes humains qui unissent tous les frères nourris d’un même sol. Un hymne plein d’espoir et de fougue de la jeunesse de ce pays (58% de la population a moins de 20 ans)

Cet hymne, des « Mota » (Mothers ou Mama) nous l’ont chanté sur l’île de Malo, elles étaient drapées de l’étendard nivan… une grande émotion autour de nous, très communicative!

A plus, pour décoder ensemble la vie au Vanuatu
Nat et Dom

Nat&Dom

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