Une plante utile dans le Pacifique, le pandanus

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

23 février 2014

Bonjour,

Depuis que nous sommes arrivés en Océanie, une plante qui n’existe pas dans les zones tropicales que nous fréquentions avant (Caraïbe, Amérique latine) fait partie de notre quotidien. Je veux parler du Pandanus. En effet, cette plante est avec le cocotier, l’une des plus utilisée en Océanie et dans l’océan Indien, voire en Afrique de l’Ouest.

Elle compte 600 espèces, et fait partie des « monocotylédones », ce qui signifie qu’elles ont l’aspect d’un arbre, mais ne sont pas qualifiés comme tel par les spécialistes en botanique. En réalité, ce que nous prenons pour un tronc n’en est pas un . Ce serait plutôt une tige, et le pandanus serait plus proche de l’herbe que de l’arbre.

Le Pandanus est répandu dans toutes les îles de l’Océanie, mais les îles basses de la Polynésie et de la Micronésie constituent leur terrain de prédilection. Il couvre, avec le cocotier, son plus proche parent, les atolls les plus déshérités (terrain sec, pauvre en nutriments, bafoués par les embruns). Il se propage facilement, tout comme son homologue migre grâce aux courants qui emmènent les noix de coco d’une île à l’autre, le pandanus se propage au moyen des bourgeons qui forment spontanément aux aisselles des feuilles inférieures. Le fruit flotte et se répand aussi sans l’aide de l’homme.

Les utilisations du pandanus sont multiples. La feuille de l’arbre est travaillée aussi bien en Océanie que par les aborigènes d’Australie, ou ailleurs dans l’océan Indien, voire en Afrique. Aux Australes, les vahinés sont réputées pour leur artisanat. C’est là que sont réalisés les plus beaux chapeaux, mais également des sacs, et tout objet de vannerie. À Bora Bora sur les motus, le pandanus sert à constituer les toitures de tous les hôtels de luxe. Partout en Polynésie, les farés traditionnels reçoivent aussi une couverture de pandanus. La feuille servait aussi de « tabac » aux Polynésiens du dix-neuvième siècle.

Pour constituer une toiture, la feuille est ramassée verte, elle est lissée sur une branche bien ronde, et séchée à plat afin qu’elle ne se recroqueville pas. Les feuilles sont réunies en « ballots », puis, elles sont assemblées en lignes, et superposées, elles donneront les toitures des farés traditionnels polynésiens. Une « plaque » de pandanus est payée 3500 francs pacifiques (soit 30 euros). Ce travail arrondit les « fins de mois » ou les retraites.

Dans les temps ancestraux, le fruit était mangé cuit en cas de disette. Cette pratique subsiste encore dans les Kiribati. Aujourd’hui, le fruit lorsqu’il est mûr et trouve sa couleur rouge orangé est utilisé comme parure dans les costumes traditionnels du Heiva.

La fleur de pandanus se nomme Hinano en Polynésie, c’est elle qui donna son nom à la célèbre bière locale.

De région en région, le pandanus trouve partout des utilisations différentes. Ainsi, en Asie du Sud-Est, la feuille parfume les préparations sucrées à base de riz. En Indonésie, les « crêpes au pandanus » sont réputées. L’essence de Pandan sert d’additif alimentaire. Il est certaines régions, comme à Mayotte, où le pandanus serait utilisé comme philtre d’amour. Nous irons vérifier cela … 😉

A plus, pour d’autres clin d’oeil du bout du Monde
Nat et Dom
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1 Commentaire

  1. Annie

    Très belles photos très instructives, merci Nath & Dom ♥ bisous.

    Réponse

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