Une famille au chevet des léopards et des guépards.

Logo

Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

9 août 2018

Au programme : rencontre avec l’un des félins les plus timides : le léopard. Nous nous rendons dans la réserve privée de Okonjima, qui abrite Africat, une association au chevet de l’espèce et qui la protège contre la prédation humaine. 

 

Bonjour, 

 

 

En préparant ce voyage, je craignais de ne pas avoir la chance de voir de léopards (mon animal fétiche).  J’entends les voir en liberté ! Du coup afin d’assurer une rencontre, notre itinéraire en Namibie se finit par le centre de réhabilitation des félins d’Okonjima (dans le secteur d’Otjiwarango). Cette escale est une incartade dans notre budget de voyageurs. En effet, si jusqu’ici, nous avons privilégié le bivouac, pour cette expérience, nous nous plions aux règles de la réserve qui demandent de louer une chambre pour avoir accès aux activités de « game drive ». Entendez par là, les safaris menés par un guide afin de pouvoir voir des guépards et des léopards. Ceux-ci sont à l’état sauvage et disposent d’un vaste territoire où ils vivent dans leur habitat naturel. Les animaux ont été recueillis petits orphelins, ou adultes blessés. Ils ont été soignés dans la clinique de la réserve, puis relâchés dans la nature. Par leur séjour à Okonjima les visiteurs subventionnent, à l’aune de leur apport, la protection des félins en Namibie. Nous trouvions que cette cause méritait un effort de notre part. Elle a pris le dessus sur notre envie de voir des léopards. Car, la chance fut avec nous depuis le début de notre road trip en Namibie, et nous avons vu un léopard en zone dégagée au KTP, un léopard à Palmwag, et l’un de leur congénère a même poussé la fantaisie à nous veiller deux nuits de suite à Omandumba. 

 

Wahoo, le seul léopard en captivité d’Okonjima… Je vous raconte plus loin son histoire extraordinaire.

 

A l’origine Okonjima était une ferme d’élevage de bovins. La famille Hanssen acheta 6000 hectars en 1970. La prise de conscience fut rapide : « le territoire ne se prêtait pas à cette activité ».  La nature du sol et la prédation ne permettaient de dégager que de faibles revenus. Cette famille comprit très vite que de tuer les « coupables » (léopards, lions, guépards) ne résolvait pas le problème. D’éleveurs ils se convertirent en hôtes de gîte, puis de lodge. Les revenus dégagés de cette activité touristique leur permit de jeter les bases de la fondation Africat dès 1993. Aujourd’hui l’antre des félins s’établit sur 22000 hectares, un territoire qui s’agrandit au fur et à mesure des besoins, mais surtout des moyens dont dispose l’association. 

 

Entrée sécurisée de la réserve d’Okonjima. Poser des barrière sur un territoire vaste de 22 000 hectares… est-ce vraiment possible ?

 

Leur fondation a pour but principal de diminuer les conflits entre les humains et les prédateurs.  Cela passe forcément par l’éducation de la population. La fondation investit donc les écoles afin d’enseigner le comportement qui sauvera la faune de Namibie. Mais elle est également présente chez les éleveurs. Grâce à des méthodes de recherche poussées, de traque des comportements des félins, elle réinvente le rapport des éleveurs avec la nature environnante. Elle leur enseigne comment co-exister avec les prédateurs. 

 

Une méthode visuelle puissante pour enseigner la place de l’humain sur notre Planète. Regardez la pyramide de boîte. La position des humains. Retirez la boîte du dessus… Que reste-t-il ? Un monde qui vit et s’autorégule sans plus de menace sur l’écosystème. Un monde qui serait désormais préserver… Tout l’enseignement de Africat réside dans cette démonstration simple et percutante !

 

L’action de Africat se concrétise par le sauvetage et  la remise en liberté des animaux, par la réhabilitation et la recherche.  La fondation vise le long terme, elle s’est aperçue que le sauvetage et la réhabilitation des animaux ne suffisaient pas à contribuer à un renversement de tendance. En effet, les éleveurs conscients de leur existence et de leur travail, continuaient de chasser les félins adultes qui s’en prenaient à leur troupeau. De ce fait, lorsqu’un animal était blessé, ou qu’une femelle abattue laissait des petits orphelins, les éleveurs amenaient tout ce petit monde à la fondation, le coeur léger, presque conforté dans leur démarche, sans le moindre esprit de culpabilité. A la longue, la réserve se remplira d’animaux qui finiront leur vie en semi captivité, ou bien la fondation remettra en liberté des animaux sains, et soignés, mais qui reviendront forcément par le même chemin après une confrontation avec les humains. C’est pourquoi Africat mise sur le long terme et l’éducation pour résoudre le problème sinon définitivement, du moins sur une large plage d’actions. 

 

La photo ci-dessus est le symbole de leur action. Le jeune homme qui nous explique tout ce que je viens de vous apprendre à mon tour est fils d’éleveur. Au lieu de poursuivre l’exploitation de ses parents, il a décidé au bout de sa scolarité de rejoindre la fondation. Il partage son action entre l’accueil des touristes et la rencontre avec les éleveurs afin de changer les mentalités et les méthodes barbares. 

 

 

La fondation Africat entend redéfinir la réhabilitation des prédateurs. Le mot signifie « soigner les animaux et les relâcher ». Chez Africat, le mot réhabilitation prend compte des contingences en Namibie, et signifie en réalité : « accueillir un animal orphelin ou blessé, le soigner, dans des conditions de captivité, et lorsqu’il recouvre la santé, tout mettre en oeuvre pour qu’il retrouve son habitat naturel et sa liberté. » Le but n’est pas de garder des animaux en semi-liberté et de les montrer aux touristes. La fondation s’est donné pour mission le bien-être et la conservation de l’espèce. Ainsi, lorsqu’un animal entre en clinique à Okonjima le but ultime est de relâcher l’animal au bout d’un processus de soins et de réhabilitation.  

 

Ce panneau résume l’action d’Africat dans les écoles. « Pourquoi l’humain détruit-il ce qu’il ne comprend pas ? Lorsqu’on détruit par ignorance, on récolte l’inattendu… Seule l’éducation permettra aux enfants, femmes, hommes d’Afrique de comprendre qu’il vaut mieux vivre au sein de notre nature sauvage que sans elle. »

 

Le seul animal qui échappe à cette règle, c’est Wahoo !  Il devient par son contre-exemple le symbole du travail d’Africat. L’histoire de Wahoo est exemplaire de ce qu’il faut éviter de faire avec un animal sauvage, aussi mignon soit-il lorsqu’il est petit. Wahoo a été retrouvé orphelin par Wayne Hanssen. Petit, si petit, mignon, adorable, il fut soigné et grandit comme un être à part entière au sein de la famille. Comme tous les ans, Wayne partit pour quelques jours de détente, laissant Wahoo gérer la maison. Lorsque Wayne revint, il remarqua immédiatement le changement chez celui qui était pour lui comme « un ami ». 

 

Wahoo et Wayne étaient inséparables … mais …

 

Le léopard est un animal territorial et solitaire, en l’absence de Wayne il s’est retrouvé maître des lieux. Lorsque Wayne est revenu, pour Wahoo c’était une « provocation ». Wayne tenta de rétablir la belle amitié entre lui et son compagnon tacheté, mais rien n’y fit, les heurts devenaient fréquents et dangereux. A contre coeur, Wayne dût laisser son terrain à l’animal. Aujourd’hui, Wahoo est le maître sur ce qu’il considère comme « son territoire ».  Un vaste enclos ceinture son aire de patrouille. Il  vit en « semi-liberté », Wahoo a-t-il choisi son destin? Il n’a pas choisi d’être orphelin, mais après avoir connu la vie de famille, il a décidé de vivre son existence de léopard, à sa manière, telle qu’il le ferait dans son habitat. Solitaire et sans merci pour qui lui dispute son domaine. Néanmoins, n’ayant pas appris à chasser, il est nourrit par la main de l’homme, mais jamais celle de Wayne. Lorsque ce dernier approche de l’enclos, Wahoo devient fou de rage et n’accepte pas sa présence. Ce qui chagrine énormément Wayne… 

 

Cette expérience devrait servir d’exemple à tous ceux qui pensent pouvoir adopter tigres, lions, panthères… et autres félins. Ce sont des animaux sauvages, et si quelques uns parviennent à faire « ami-ami », la grande majorité des cas se termine par un drame. Et le plus souvent, par l’euthanasie de l’animal.  

 

Place à notre expérience en photos 

 

Sur la route,… les panneaux de Namibie sont factuels

 

10 mètres plus loin… comme annoncé par le panneau !

 

L’entrée d’Okonjima en jette …

 

Après le portail… une vaste territoire de 22 000 hectares. Et des panneaux nous annonçant … Oryx … félins…

 

Une fois de plus, les panneaux ont raison. Voici la super nounou Oryx avec une classe de marmots !

 

 

Là on devrait voir un likaon et un guépard ???

 

Là c’est certain, il devrait y avoir un léopard dans les fourrés !

 

Puisque les félins sont timides … Changement de registre !

 

Nul n’est prophète en son pays… les panneaux n’avaient pas prévus ces deux là !

 

Ils ne sont pas copains, mais ils partagent le même arbre à l’affût d’une charogne (aigle ravisseur à gauche, vautour à droite)

 

Prêt au décollage !

 

Sus au casse-croûte !

 

Quelqu’un a parlé de casse-croûte ?

 

Moi je m’appelle Wahoo ! Et c’est pas ce truc à plumes qui va me gâcher mon quatre heures !

 

Qu’ils ne viennent pas me chercher… Je suis occupé !

 

Ils m’en font faire des acrobaties pour un malheureux bout d’oryx !

 

Je vais me trouver un petit coin sympa à l’abri des regards. J’aime pas le monde !

 

Mais c’est qu’elle est dure la charogne !

 

Si je ne trouve pas une viande plus tendre là-haut, je vous retire une étoile au guide vert !

 

Le meilleur est là-haut, je le sens ! Rentre le ventre, serre les abdos ! Et hop …

 

« Le doyen des léopards » qu’ils disent… Je sais encore sauter avec grâce et retomber sur mes pattes !

 

Vise ce morceau … ça c’est de la bonne viande bien tendre !

 

Bon sang, qu’est-ce qui leur a pris de coller mon goûter sur ce perchoir ! 

 

Voyons voir ce morceau choisi ?

 

Ho non, c’est pas vrai ! Je vais leur faire un billet de réclamation ! C’est trop gras ce coup-ci ! Il faut leur faire faire de l’exercice aux Oryx !

 

Chgr chgr… on ne parle pas la bouche pleine !

 

Houuuu ! D’ici je le vois bien, le temps se gâte mes amis !

 

Tous aux abris avant l’orage !

 

Zut, le subterfuge n’a pas marché, les paparazzi sont toujours là !

 

Si un seul parmi vous publie cette photo, je lui colle un procès !

 

Je vous en offre une petite dernière, mon meilleur profil, et oust ! du balais ! Allez voir nos copains les guépards !

 

Heu… les qui??? les quoi??? Non, t’as pas fait ça, tu ne nous a pas envoyé les paparazzi !!!

 

Ben si, tu vois, ce faux-frère nous les a envoyés en pleine sieste ! Ignore-les, ils vont se lasser !

 

C’est qu’il avait raison, Wahoo ! Le ciel s’assombrit …

 

L’orage gronde, la pluie est là… la Nature l’attend depuis si longtems ! Mais cela ne nous décourage, et nous partons avec Martin pour une traque aux léopards. Les animaux remis en liberté portent tous un collier, ce qui permet de surveiller leurs déplacements grâce à un système d’écholocation, mais également de repérer un éventuel accident survenu sur l’animal. Martin n’est pas seulement là pour nous faire découvrir la faune, chaque ranger fait un rapport quotidien sur ce qui se passe sur le territoire des « Africats »

 

Il fait pluvieux et froid, malgré le système sophistiqué de localisation des animaux, nous sommes hors champs d’émission des colliers, et nous ne trouvons sur la route que d’énormes termitières et des singes prêts à tout pour se payer un bon casse-croûte

 

Jeux et chasse … la pluie ne les gêne pas du tout ! Par contre elle gêne notre traque. Le territoire d’Africat est si vaste que nous pouvons être hors champs d’émission durant des heures.  Martin connaît leur comportement et nous explique que  « les léopards sont actifs principalement du crépuscule jusqu’à l’aube, et se reposent pendant la majeure partie du jour et pendant quelques heures la nuit sur les branches d’arbres. On a observé des léopards se déplaçant sur 25 kilomètres en une seule nuit; s’ils sont dérangés ils se déplaceront jusqu’à 75 kilomètres sur la même nuit. »

 

Martin entend un signal, et repère le garde manger d’un léopard. Une antilope qui a sans doute été hissée là-haut la nuit précédente. 

 

Les voyez-vous ? … elles sont juste là ! Elle… l’antilope, et « elle », la femelle léopard. 

 

Alors … vous la voyez ?

 

Martin ne nous refuse rien, il s’aventure jusqu’au pied de l’arbre… et là … ben là, on la voit bien !

 

Visiblement, on s’est approché d’un peu trop près… Elle trépigne sur ses pattes, … prête à bondir ! 

 

Elle calcule son angle d’attaque. Dans la jeep qui n’a ni portes, ni fenêtres, aucune protection, nous retenons notre souffle !

 

Martin avait donné comme consigne de ne plus bouger, de ne plus parler… de ne plus … respirer ! D’un bond elle peut se retrouver dans la voiture, elle est vraiment tout à côté de nous !

 

Finalement la chasse de la nuit l’a trop fatiguée, elle tourne la tête et baille à se rompre la mâchoire! Nous on respire, et clique et clique les paparazzis sont insatiables !

 

Cette belle aux beaux yeux a presque trois ans, elle se nomme Nandi. Elle est née sur le territoire d’Africat, et donc n’a pas connu la prédation humaine pour se retrouver ici. Elle a quitté sa mère, Electra, il y a peu, pour mener sa vie de solitaire. Martin était heureux de voir la prise dont elle a été capable pendant la nuit ! (Tous les léopards possédant un collier posé par l’association Africat ont reçu un petit nom) 

 

Après avoir tout appris aux côtés de sa mère, Nandi est capable à présent de chasser des proies par elle-même. « Elle traque sa proie et essaie de s’approcher le plus près possible, typiquement à moins de 5 m de sa cible, et finira par s’y accrocher avec ses pattes avant et la tuer par suffocation. Les petites proies sont tuées avec une morsure à l’arrière du cou, tandis que les animaux plus gros sont tenus fortement par la gorge et étranglés. »

 

« Les petites proies sont mangées immédiatement, tandis que les plus grosses carcasses sont traînées sur plusieurs centaines de mètres et mises en cachette en toute sécurité dans les arbres, les buissons ou même les grottes pour être consommées plus tard.  » Mais la raison principale de ces caches est d’éviter de se faire voler son quatre heures par les hyènes, lions et autres félins en concurrence avec le léopard. 

 

« Elle est capable de prendre de grandes proies en raison de son crâne massif et de ses muscles puissants de mâchoire, et donc assez forte pour traîner des carcasses plus lourdes qu’elle dans les arbres. Un spécimen a été observé  transportant une jeune girafe de près de 125 kg,  jusqu’à 5,7 m  dans un arbre. Les proies sont parfois traînées sur une distance de 2 km (!) »

 

Bien que solitaire et territorial le léopard communique avec ses congénères.  Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois en leur compagnie, et je ne suis jamais parvenue à détecter leurs signaux. Les Sans nous ont décrit les sons qu’ils émettaient  « Ils communiquent entre eux en produisant un certain nombre de sons et vocalisations, y compris les grognements, les grondements, les miaulements et les ronronnements. Le feulement des léopards se compose principalement de grognements et est également connu sous le nom de “sciage”, ayant été décrit comme ressemblant au son du sciage de bois. Les plus jeunes sont connus pour appeler leur mère avec un bruit d’urr-urr. »

 

Mais chuuuut ! Nous gênons sa sieste… Nous partons et laissons Nandi sous son garde-manger…

 

La pluie a cessé, les zèbres mènent leurs jeunes vers les pâturages gorgés d’eau.

 

Sur le territoire d’Africat, il y a tout ce qu’il faut pour que les léopards trouvent leur subsistance … Ne vous inquiétez pas … le mignon petit au milieu arrivera à leur échapper ! Le léopard ne réussit son coup qu’une fois sur cinq… 

 

Le léopard mange de tout, même du phacochère ! Le léopard est un carnivore qui préfère les proies de taille moyenne avec une masse corporelle allant de 10 à 40 kg. Plus de 100 espèces de proies ont été enregistrées à son menu : toutes sortes de gazelles, les phacochères, les singes, les reptiles, chacals, renards du cap, oiseaux  …. Cette grande diversité alimentaire lui permet une adaptation plus grande aux habitats que les lions, guépards et autres félins plus sélectifs.

 

Il nous a fallu 5 heures de pistes difficiles dans le froid et la pluie pour faire cette rencontre magique et voir de si près Nandi. Nous ne regrettons rien… Le ciel à nouveau incertain nous fait hésiter à poursuivre la quête. Nous rentrons au lodge pour l’après-midi

 

Ciel de Namibie … la saison des pluies s’installe

 

Un ciel de plomb et un arc-en-ciel rasant …

 

Qui gagnera de l’orage ou du soleil ?

 

Dans les fourrés des silhouette qui nous sont devenues familières (Kudu)

 

Le lendemain, nous voici repartis avec Martin…

 

La piste ! Ouille le dos!!! Les pneus… Martin crève plusieurs fois

 

Au bout de la piste, aux confins du territoire des Africats, ce guépard se laisse approcher. Nous avons quitté la jeep, et nous nous baladons dans la savane… à pied ! Il est là… Martin nous chuchote son histoire. Il a perdu sa soeur il y a deux semaines… Son frère a suivi ce destin funeste. Coup dur pour ce guépard de 9 ans, qui devra désormais chasser seul ! (longévité 13 ans ).  Les guépards sont interdits de séjour dans l’aire des léopards. S’ils s’y aventurent, c’est la mort. Espérons que celui-ci ait compris et ne cherche plus à pénétrer le territoire des léopards. Cependant, il doit se nourrir, et c’est là que la concurrence est féroce. Si le guépard est rapide, il n’est pas de taille contre un léopard, un lion, voire des hyènes…

 

Promenade matinale, en bonne compagnie !

 

Tiens… des humains à pied ??? Quelle drôle d’idée !

 

Qu’ils ne comptent pas sur moi, pour les ramener au bercail… 

 

Et si je filais à « l’anglaise » dans la savane…

 

Bones, c’est son nom,  réfléchit… se remémore-t-il l’attaque du léopard sur son frère et sa soeur ? Voilà une réserve qui protège les félins, et … ils s’entre-tuent! C’est la dure loi de la nature !

 

Ha … vous êtes encore là ?

 

Je vais en profiter pour faire une sieste. A présent que je suis seul, c’est dur de trouver des vrais moments de repos. En présence de ces humains, je suis certain que je ne serai pas le premier choix du léo …

 

Décidément … je tiens une de ces flemmes ce matin !

 

Un petit étirement, ça remet les vertèbres en place !

 

Un roulé-boulé… dans la terre fraîchement humide, y a rien de tel !

 

Bon les gars, si vous voyez Léo… dites lui que c’est pas le jour pour venir me grignoter une côte !

 

Non loin, un casse-croûte de choix …

 

Dans l’ombre des yeux guettent !

 

C’est Electra, la mère de Nandi. Elle a caché deux petits dans la montagne. Au bout d’une gestation de 90 à 105 jours, 2-6 petits naissent. La femelle met bas dans une caverne, une crevasse parmi des rochers, un arbre creux, ou un fourré tout ce qui peut servir de tanière. Les petits ouvrent les yeux entre quatre à neuf jours après la naissance. Dans les premiers temps, les petits restent cachés et attendent leur mère qui va chasser. Vers l’âge de trois mois, les jeunes commencent à suivre la mère à la chasse. À l’âge d’un an, les jeunes léopards peuvent probablement se débrouiller seuls, mais restent avec la mère pendant 18 à 24 mois en tout depuis leur naissance. La mortalité des petits est estimée entre 41 et 50% la première année.

 

Irrésistible !

 

Une star qui sait prendre la pause !

 

Quel regard ! Quelle majesté !

 

Un dernier regard vers cet animal qui je l’espère survivra, tout comme ses congénères, lions, guépards, licaons… Les humains ont fait tant de mal. Certains d’entre eux tentent de réparer, et de préserver ce qui peut l’être encore. Notre séjour parmi les membres de Africat nous a permis de mesurer l’ampleur du travail des défenseurs de la Nature en Afrique.

 

Un rapace fend le ciel bleu …

 

Il est temps pour nous de reprendre la route…

 

L’escale en vidéo 

 

Nat & Dom
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala

Nous trouver sur le net 

Sur Face book : facebook
le site : etoiledelune.net
Namibie sur notre chaîne Youtubehttps://www.youtube.com/playlist?list=PLTpu6KpvPbAmWwrBp1NIcyLm9erS858ti
Tous droits réservés, pour toute utilisation nous contacter par le site : Nous écrire   

 

Sources bibliographiques

Les commentaires entre guillemets sont issus de ce site : https://pantheres.github.io/

Dernières parutions

8 Commentaires

  1. DANEMARK Annie

    Bonjour Nathalie et Dominique,
    Un nouveau blog plein de charme ma chère Nath ♥ Rencontre avec des animaux de toute beauté qu’on ne rencontre pas sur les Champs-Elysées ♥ Cette nouvelle voix m’a un peu déstabilisée, je préfère vos voix personnelles auxquelles je suis habituée depuis longtemps ♥ Un grand merci pour ce magnifique reportage, avec tant d’explications, à chaque photo, du grand travail de reporter ♥♥♥ Gros bisous à vous partager, vous méritez nos hommages sincères ♥♥♥♥♥♥

    Réponse
    • Nat & Dom

      Oui moi aussi je préfère des voix plus naturelles, ce sont des essais de mon ingénieur préféré …

      Réponse
  2. dany frejaville

    Mille bravos à tous les défenseurs de la nature ! Le coeur gros pour Wayne … Regard irrésistible de Nandy ! ! Je ris je ne voyais pas l’antilope et le léopard…. j’ai cliqué ! et approché le plus possible mon pc ! toujours rien ! Bon Dany prend RV chez l’ophtalmo 🙂 Wouah cadeau la suite ! Merveilleuses photos Nati… Commentaires (y) Merci à tout 2 !

    Réponse
    • Nat & Dom

      Merci Dany de ton commentaire … c’est vraiment un encouragement à continuer tout ce récit, même si le décalage se creuse

      Réponse
  3. Johnny MONIE

    Bonjour et félicitations pour votre blog si bien réalisé et si complet ! Une mine d’or pour ceux qui comme moi projette un roadtrip en Namibie ! A ce propos, me conseillez vous cette réserve privée d’okonjima ? Tous les animaux portent ils des colliers GPS je pense notamment aux léopards…
    Je vous remercie par avance,
    Johnny

    Réponse
    • Nathalie Cathala

      Nous sommes allés à Okonjima, beaucoup de léopards portent des colliers
      En effet, c’est le moyen de surveiller leur progression, d’éviter qu’ils aillent se mettre en danger en allant sur d’autres terres d’éleveurs qui pourraient s’en « débarrasser »
      Mais aussi de les soigner si nécessaire
      Nous étions hors budget pour cette escale là, car nous avons privilégier le camping
      Néanmoins, sur place lorsqu’on a vu le sérieux de l’association, nous étions heureux d’y contribuer par le coût de notre séjour
      Nous avons fait 3 « balades » accompagnées, et c’était magique

      Réponse

Laissez une réponse à Riehl Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This