🌸 Printemps catalan en roue libre

Le doux réveil de la saison nous appelle à prendre le large… à vélo ! Sur la colline de Saint-Ferréol, suspendue entre mer et montagne, chaque coup de pédale nous rapproche de la beauté brute et paisible du Vallespir. Un moment de plénitude au cœur de la nature, entre chants d’oiseaux et parfums de garrigue. 🚴‍♀️🌸

🍀La nature en fête !💚

Les pluies tant attendues ont réveillé la terre : fleurs éclatantes, feuillages neufs, insectes bourdonnants… Même nos ânes catalans, pleins de vitalité, profitent d’une herbe redevenue tendre.

Notre balade, entre Amélie-les-Bains et Céret, nous mène jusqu’à l’Ermitage de Saint-Ferréol (XIIIe siècle). Chaque visite à ce promontoire naturel est un enchantement : la vue y est tout simplement somptueuse.

Une fois là-haut, on n’a plus envie de redescendre !

Ici, le panorama exauce tous les rêves : à l’Est, la mer scintille à l’infini, et à l’Ouest, le Canigou garde fièrement sa couronne neigeuse, douce comme de la chantilly. Le regard longe le cours du Tech, s’égare dans les replis de la vallée, repère au loin la tour de Massane sur le massif des Albères. À nos pieds, la plaine du Roussillon s’étend comme un tapis brodé de cultures et de villages.

Saint-Ferréol paraît suspendu au-dessus de ce monde multiple…

Dans la vallée, quelques cerisiers offrent encore leurs dernières fleurs, tandis que d’autres promettent bientôt leurs fruits. Dans cette boucle magique, nous saluons au passage nos amis les ânes, symboles attachants de la Catalogne.

⛪️ L’Ermitage de Saint-Ferréol : témoin silencieux de l’histoire catalane

Perché à 301 mètres, sur une colline discrète entre Céret et le col de Llauro, l’ermitage de Saint-Ferréol, petit coin de paix et d’histoire, suspendu entre ciel et terre, domine la plaine du Vallespir, tel un veilleur d’ombres et de lumière.

Lieu de silence et de fête, il n’est pas qu’un simple belvédère. Depuis le XIIIe siècle, il recueille les pas des croyants, des pèlerins et des promeneurs rêveurs. C’est ici, dit-on, que Céret vint prier pour chasser la peste — et que l’espoir fut exaucé. Depuis, chaque 18 septembre, on vient en procession, on danse, on partage un repas sous les arbres : la mémoire vivante d’un lieu aimé.

Les moines bénédictins d’Arles-sur-Tech y déposèrent jadis des reliques venues de Moissac : celles de saint Ferréol et de saint Julien.
Des siècles plus tard, en pleine tourmente révolutionnaire, un général espagnol, le comte de la Unión, choisira de préserver ce lieu plutôt que de mener une offensive. C’était en 1794, lors de la guerre du Roussillon. Entre stratégie militaire et respect du sacré, il préféra protéger l’ermitage que risquer sa destruction.
Ces pierres ont donc vu passer prières, pestes, exils et même la Révolution.

🌲 Autour de l’ermitage

Les sentiers de randonnée serpentent à travers bois et garrigues, offrant un havre de paix aux amoureux de la nature.

L’ermitage nous murmure ce que tant de lieux ont oublié : ce silence qui ne demande rien, mais dit tout.
Il n’y a plus de moines aujourd’hui, mais peut-être encore des présences…
Quand le vent glisse entre les cyprès et qu’un rayon caresse la cloche, on croirait entendre l’histoire souffler doucement entre les pierres.
Un refuge simple, où la beauté du monde catalan semble tenir en équilibre — entre ciel et terre, entre mer et montagne.🌿✨

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Vous n’avez pas fini de rêver… » 🌟
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