Nouméa passerelle vers la Polynésie et ses danses

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

11 novembre 2012

Bonjour,

Dès le premier soir du festival polynésien de Nouméa, ça commence fort sur la place des cocotiers. Trois groupes de danse nous présentent un spectacle d’un très bon niveau. Les jeunes danseurs sont tous nés ici en Nouvelle-Calédonie, de parents d’origine tahitienne. Ils sont donc une génération de « déracinés ». Certains thèmes choisis sont forts, comme celui de « l’identité », la recherche de ses traditions. Nous entendons des phrases poignantes telles que : « est-ce parce que je ne suis pas né à Tahiti que je ne suis pas Tahitien? » Une question qui fend la foule. Les spectateurs ont pour la plupart frémi en entendant ce cri désespéré. Sans doute les Polynésiens se souviennent-ils du racisme dont ils ont fait l’objet en terre kanak et caldoche lorsqu’ils sont venus chercher du travail ici, dans les mines ou ailleurs. Aujourd’hui encore, la population, très cosmopolite reste stratifiée. On marque la différence au lieu de la lisser pour mieux vivre ensemble.

Du moins c’est ce que l’on ressent encore aujourd’hui. Pourtant beaucoup essayent de se raccrocher à une idée de « destin commun », qui devrait rentrer dans les moeurs peu à peu, pour un avenir plus confortable pour chaque habitant de cette terre nommée par tous « le caillou ».

Ce caillou est-il si dur?
A-t-il forgé les esprits de sa coriacité?

En tout cas ce soir, les groupes tahitiens sont fiers de partager avec un sourire rayonnant leur culture du Heiva, et nous en profitons un maximum. Pour cette première soirée, je suis assise à côté de Marie Rose qui vient de Wallis… Non qui est originaire de Wallis, mais née ici en Nouvelle-Calédonie (décidément, Nouméa est comme Paris, personne n’en est originaire, et tout le monde y naît et y vit!)

Peu importe, nous sommes là pour apprécier le spectacle. Les groupes de danse entravent « un peu » les règles du Heiva, et mélangent la tradition pure, et des sujets extrêmement modernes, insérant dans leur jeu de rôle, des jeunes en casquette de travers, bermuda et basket. Un seul groupe a défendu cette modernité, tandis que les autres groupes ont cherché dans les légendes anciennes, les grands thèmes d’autrefois, là on retrouve le « vrai » Heiva.

Moderne ou traditionnel, chaque spectacle touche au coeur, car dans chacun nous retrouvons l’aparima, l’otéa, et toutes ces tableaux spécifiques aux danses polynésiennes. Les orchestres donnent le rythme au son des pahus, des flûtes nasales, des toere, des ukuleles et guitares… Certains ajoutent les « pianos de bambous »…

Un jury venu spécialement de Tahiti compte les points afin de départager les groupes, les danseurs et danseuses individuels les orchestres, les chorégraphes et l’écriture des textes chantés. La tâche sera difficile, car chacun donne le meilleur de lui-même!

A plus, pour la suite de ce week-end trépidant!
Nat et Dom
EtoileDeLune

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