L’arche de Noé : Etosha rhinos, lions, éléphants … (épisode 4)

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

1 août 2018

Au programme : Etosha est vraiment LE paradis des amoureux de la faune africaine, lors des deux derniers jours sur place, de nombreux animaux se sont présentés devant nos objectifs. En route, pour ce voyage au coeur de l’arche de Noé. 

 

Bonjour, 

Nous n’avions pas encore vu de rhinos et sur les deux derniers jours à Etosha, ces monstres timides qui ont tant besoin qu’on les protège se montrent enfin. Les journées passent et les rencontres s’égrainent de lions en girafes, d’impalas en kudus, d’éléphants en tortues.  Nous sentons les animaux fébriles. Souvent le ciel se charge de gros nuages, la pluie tombe au loin, délaissant à la sécheresse le reste de la région. Une injustice que les animaux entendent réparer en se déplaçant sur de grandes distances afin de bénéficier enfin de ces douches miraculeuses! 

Place aux photos, en route pour deux jours de safari intense… 

 

Cette journée fut calme en matière de rencontres, mais… en fin d’après-midi, sous un arbre, une silhouette! Une lionne au loin, seule, tranquille, fait la sieste. Où sont les siens ? Le lion est un animal grégaire, il a besoin de sa communauté pour défendre son territoire, chasser, assurer la subsistance des petits. Celle-ci se repose avant de partir en quête de nourriture. « La chasse, essentiellement pratiquée par les femelles, a lieu le soir. La lionne traque attentivement sa proie et, une fois à proximité, la poursuit et la capture après une course pouvant atteindre 50 à 60 km/h. Le poids élevé et la vitesse de la lionne font habituellement tomber la victime, qui est ensuite achevée par une morsure à la gorge. »

 

 

Plus loin, une maman et son girafon, nous auscultent ! « La girafe est le mammifère le plus grand en hauteur, car sa tête culmine à près de six mètres au-dessus du sol. « Sa taille inhabituelle lui a valu quelques adaptations physiologiques. En effet, le cœur pèse 11 kg et possède un myocarde renforcé. Il pompe 60 litres de sang, et bat à 170 pulsations par minute, ce qui lui confère une pression artérielle double de celle de l’Homme. Les artères du cou sont aidées par une série de muscles annulaires qui permettent de drainer le sang au cerveau. »

 

« Lorsque la girafe baisse la tête pour boire, les neuf valvules de la jugulaire empêchent le sang de monter à la tête, ce qui entraînerait un voile rouge. Dans la partie inférieure des pattes où la pression est énorme, un système de capillaires très résistants, appelé « merveilleux réseau » ou « réseau admirable », permet d’éviter les œdèmes fatals. Son système sanguin a été étudié par les phlébologues de la Nasa qui, grâce à lui, ont pu réaliser la combinaison anti-g des pilotes et des astronautes. »

 

Ho le beau plumeau de Maman !!! « Pour la mise bas, la femelle ne peut s’accroupir. Aussi donne-t-elle naissance au girafon debout. Son premier contact avec la dure réalité de la vie consiste donc en une chute de deux mètres… Il sort les jambes en premier, car elles sont plus longues que son cou. Le jeune mesure déjà deux mètres de long pour un poids oscillant entre 40 et 80 kg. La femelle n’adopte son petit que s’il arrive à se mettre debout, ce qu’il est généralement capable de faire au bout d’une quinzaine de minutes. Le girafon grandit d’un mètre la première année et acquiert sa taille adulte vers 7 ans. Il est sevré entre 12 et 16 mois, mais peut rester avec sa mère jusqu’à plus de 2 ans. Il atteint sa maturité sexuelle entre 3 et 5 ans, selon que c’est une femelle ou un mâle. Toutefois la mortalité des jeunes est importante. Elle atteint entre 50 % et 75 % dans la première année, du fait de la prédation. »

 

Pour éviter cette prédation, les girafes qui entourent le petit scrutent l’horizon pendant que le girafon boit. Moment très délicat pour le petit, où un prédateur peut bondir et l’attraper à la gorge. le springbok bénéficie aussi de ces tours de surveillance . « La girafe est un animal social, paisible et grégaire. Elle vit généralement en petits groupes de 5 ou 6 individus dont la composition change fréquemment, et parfois en solitaire. La plupart du temps, les individus ne s’éloignent guère de plus de 200 mètres les uns des autres, et il en est de même pour les groupes entre eux. La girafe côtoie sans problème d’autres grands herbivores tels que les rhinocéros, les zèbres, les buffles et les éléphants, sans compter les antilopes et les gazelles »

 

Ces deux là ont si bien laissé séché la boue sur leur corps qu’ils paraissent avoir 100 ans ! S’ils étaient hier au plan d’eau, ils doivent regretter la belle ambiance familiale … (voir : L’arche de Noé : Etosha rassemblement de 60 éléphants (épisode 3) )

 

Impala à face noire. Si l’impala n’est en général pas menacé d’extinction, en revanche cette sous-espèce est classée comme vulnérable sur la liste rouge de l’IUCN. « En Angola, cette sous-espèce est pratiquement éteinte et, en Namibie la population a été décimée par la sécheresse et l’augmentation de la pression de chasse pendant les périodes de guerre. La réintroduction de 180 individus du Kaokoland, à l’ouest du parc national d’Etosha, entre 1968 et 1971 a contribué à promouvoir la conservation de la sous-espèce, et quelques-uns ont été transférés à partir d’Etosha dans des fermes d’élevage privées en Namibie. Toutefois, l’introduction d’autres sous-espèces d’impala dans les ranchs de conservation au parc national d’Etosha peut représenter une menace pour Aepyceros melampus petersi par hybridation. Les populations naturelles en Namibie en dehors de cette zone protégée restent fragmentées et menacées par le braconnage et la concurrence avec le bétail, et en 2007, la population de cette sous-espèce était estimée à moins de 500 individus. »

 

Lors de l’établissement de notre campement ce soir là, un petit curieux surveille les opérations de montage de tente …

 

Après le dîner, une bonne douche, nous quittons la tente, et nous nous rendons au plan d’eau du camp. Celui-ci est éclairé… Au moment de notre arrivée une famille d’éléphants a tourné autour de la réserve d’eau. (J’ai loupé les photos, pas prête!) … Lorsque ce rhinocéros se positionne juste sous ma position, là, j’ai tout le temps d’armer l’appareil photo ! (Mon premier rhino !!!)

 

Un deuxième rhino vient lui renifler « le bec » … Il n’y a pas vraiment d’animosité, on dirait deux forces tranquilles qui se jaugent.

 

Ce soir là, nous aurons eu la chance de voir 9 éléphants dont un bébé, 4 rhinos, une hyène tenue à distance par les rhinos (non mais ce soir-là c’était LEUR territoire!), et un lapin bien courageux qui s’est faufilé entre ces géants !

 

Le lendemain matin, pas besoin de réveil. Celui-ci s’en charge très bien. Sa grosse voix porte à plus de 5 kilomètres, et ses rugissements dépassent 110 décibels. A cette intensité, un doux murmure du roi de la savane nous crève les tympans en moins d’une minute et demi …

 

Voilà ce qui fait rugir notre ami ! Le Casse-croûte se paie sa tête …

 

Un petit regard lancé vers l’arbre où se trouvait la lionne hier après-midi… Elle n’y est plus. C’est Madame qui ramène la nourriture d’habitude. Elle chasse et Monsieur vient réclamer sa part! Mais elle est où ma femme ? 

 

Partirait-il seul à la conquête d’un bon dîner? Les gnous ne sont pas inquiets …

 

Cette outarde ne l’est pas plus …

 

Par contre, ce steenbok ne prend pas de risque …

 

Papa Kudu et son petit ?

 

Non! Le petit a retrouvé sa mère, une bubale !

 

Ce très beau mâle célibataire a d’autres préoccupations que de pouponner ! Les filles sont là, il faut garder la tête haute, le torse bombé, le dos… presque droit.

 

Bouchon typique de piste !

 

L’agent de circulation est à la sieste

 

La mangouste dorée en profite pour pousser sur le champignon …

 

Un coup de sifflet a retenti, l’excès de vitesse est signalé en haut lieu ! (Rollier varié)

 

Un jour de plus à Etosha, le temps file, et le soleil embrase la savane

 

Un envoûtement, chaque soir dans la savane. Ce moment où la chaleur nous quitte et laisse place à la vie de la nuit.

 

 

Les nuages menacent, il pleut quelque part, mais pas ici …

 

Place aux ombres de la nuit.

 

En bon entendement !

 

Des monstres tranquilles, paisibles se partagent la ressource la plus précieuse d’Etosha

 

Girafe, rhinos, éléphants, voilà les 3 plus imposants herbivores de la planètes réunis

 

C’est dimanche, nous décidons de ne pas bouger. Dom totalise 7000 kilomètres de pistes, il a bien droit à un jour de repos. Nous vivrons ce jour à Okaukuejo et nous accueillerons en toute tranquillité ce que le camp et son plan d’eau nous offriront.

 

Pas la moindre goutte d’eau n’est perdue, après la vaisselle, ce petit piaffe rivalise d’ingéniosité pour récupérer des perle de trésor

 

A nos pieds, ce petit effronté

 

Le Gonolek rouge et noir (Laniarius atrococcineus) est une espèce d’oiseaux de la famille des Malaconotidae. Cette espèce vit dans la partie méridionale du continent africain : le sud-ouest de l’Angola, la Namibie (excepté le désert central et le sud), le sud de la Zambie, l’ouest et le sud-ouest du Zimbabwe, le Botswana, ainsi que le nord-centre de l’Afrique du Sud (provinces du Cap-du-Nord, du Nord-Ouest et du Gauteng).

 

 

A la piscine du camp où se prélassent les visiteurs dominicaux, je préfère celle des rhinos

 

Ami avec les girafes la nuit, il fait copain avec les zèbres du jour

 

J’aime la manière dont ils se meuvent. Avec lenteur. Comme s’ils prenaient d’infinies précautions afin de ne pas écraser la moindre poussière, le moindre insecte sous leurs pattes. Une compacité de force, une tranquillité endurante malgré les menaces qui pèsent sur leur espèce. 

 

Les copains de la nuit, se retrouvent au grand jour.

 

Il se trouve un coin à l’ombre et savoure l’humidité qu’il a emmagasinée sous son ventre…

 

La savane s’obscurcit en fin d’après-midi, tous ont quitté le plan d’eau

 

Je savoure la métamorphose du ciel. Une menace imminente, seule face à ces géants je ressens chaque changement à fleur de peau

 

Le ciel gronde, le vent lève le sable. Hypnotisée, j’imagine l’anticipation des animaux, cette quête de survie, l’impérative exigence de cette Nature sauvage, indomptable.

 

C’est magnifique et menaçant …

 

Du fond du paysage surgit une harde d’éléphants. Nous les avons vu si insouciants l’autre jour autour du plan d’eau. Cette fois, la matriarche mène sa troupe d’autorité. Un rythme soutenu que les plus petits doivent suivre ! Je les sens nerveux

 

Les rangs se dispersent, un jeune ne suit pas. La Matriarche fait volte face, laissant la tête à ses lieutenantes. Le jeune est remis dans le droit chemin manu militari

 

La matriarche reprend le contrôle, et toujours une femelle qui fait office de « voiture balais » pour surveiller que personne ne sorte du rang. A vive allure, ils partent vers l’est …

 

Dom a bien d’autres préoccupations, il sait que l’orage arrive et que nous n’avons pas de « salle à manger » protégée. Il se dépêche de finir… Je finirai le repas dans l’habitacle de la voiture laissant passer l’orage, et crépiter la pluie sur la carrosserie. Le spectacle de ces éléphants pressés en valait la peine.

 

Le lendemain matin, le ciel bleu comme si la pluie n’existait pas en ces latitudes. Le sol sec dévoile à peine quelques flaques. Il faudra bien plus d’eau que cela pour étancher un sol aussi sec!

 

C’est le moment de dire « au revoir »… Nous parcourons nos derniers kilomètres vers la sortie du parc d’Etosha. Nous y avons passé 5 nuits, 6 jours magiques, enchanteurs, riches, … les superlatifs me manquent, mais la gorge se serre à l’idée de quitter cet antre préservé

 

 

Cette tortue a visiblement trouvé la route de la pluie. Elle emmène avec elle, le lourd fardeau de boue collée aux pattes.

 

Non loin de la sortie… Il passe la tête : « Vous partez déjà? »

 

« J’espère que tu ne nous oublieras pas ? »…… Ho … que non ! Des années plus tard, je parlerai encore de vous, je vous chéris tous dans mon coeur. Et chaque rencontre est un trésor de vie qui emplit mon âme

 

 

Un jour, la vie nous offrira peut-être la chance de revenir? Le monde est si vaste, il reste tant de choses à faire, à voir, à découvrir, qu’il est difficile de repasser sur ses traces de voyage. Etosha, la Namibie en général est sans doute LE voyage que j’aimerais refaire si les moyens et le temps m’en donnaient la possibilité. 

 

Mais le voyage n’est pas fini, nous partons sur Okonjima, dernière étape en Namibie avant de partir sur l’Afrique du sud. 

 

L’escale en vidéos

A suivre dans le prochain blog : OKONJIMA RENCONTRE AVEC LES LEOPARDS

 

Nat & Dom
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala

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Sources bibliographiques 
https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/zoologie-girafe-13396/
http://www.voyagesphotosmanu.com/lion_predateur.html (lion) 
https://www.manimalworld.net/pages/bovidae/impala.html (impala)

Dernières parutions

2 Commentaires

  1. dany frejaville

    Incroyable nature ! J’étais toute émue de voir une tortue je ne m’y attendais pas ! Les girafes m’ont toujours fascinée, j’ai appris plein de choses ! On ressent un touchant tatouage sur ton coeur Nati ! J’espère qu’un jour vous pourrez y retourner ! Merciii grand merci à tout deux…. <3 <3

    Réponse
    • Nat & Dom

      Merci Dany, pour ton commentaire, oui… un tatouage sur mon coeur … la Namibie m’a émue, et m’a fascinée. Je la garde précieusement dans mes plus beaux souvenirs

      Réponse

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