Vallée de Mai, trésor du patrimoine mondial, Praslin

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Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

1 août 2016

Bonjour,

« Au cœur de la petite île de Praslin, la Vallée de Mai abrite les vestiges d’une forêt naturelle de palmiers qui a conservé son état d’origine. Le célèbre « coco de mer », fruit d’un palmier dont on pensait autrefois qu’il poussait au fond des mers, est la plus grosse graine du règne végétal. » (site officiel de l’UNESCO).

Bien qu’inscrit au patrimoine mondial, cette forêt est accessible par plusieurs chemins qui offrent de belles randonnées dans une ombre merveilleuse de fraîcheur. Les frondaisons de palmes chamarrées bruissent au moindre souffle d’alizé. Au décor majestueux répond une harmonie acoustique qui imite la pluie par le battement des immenses palmes qui s’entrechoquent. Il règne là, une ambiance mêlée d’étrangeté, de sérénité et d’originalité, qui frise l’originel.

La Vallée de Mai par l’UNESCO

Randonnées dans la Vallée de Mai

Randonnées dans la Vallée de Mai

Le parc national de Praslin s’étend sur 300 ha dont 19.5 hectares ont été classés au patrimoine mondial. (Un projet d’agrandissement de la zone classée est en cours, d’ailleurs, pendant notre séjour, le seul bouchon qui nous a immobilisés  est dû à la venue du Président de L’UNESCO)  Singulière attente, moteurs coupés dans la forêt, le temps d’une visite officielle). Les cocos de mer avec le Pandanus à grandes feuilles en spirale constituent un écosystème où se produisent des interactions écologiques de cycles nutritifs, de dissémination et de pollinisation. La Vallée de Mai est donc, le dernier refuge du Lodoicea maldivica (coco de mer) et des espèces endémiques de palmiers tels que le Deckenia (Deckenia nobilis), le Phoenicophorium borsigianum, le Verschaffeltia splendida, le latanier millepattes (Nephrosperma vanhoutteanum) et le Roscheria melanochaetes. « La forêt de palmiers est relativement intacte et quelques espèces animales s’y épanouissent, comme le perroquet noir (Coracopsis nigra barklyi), qui ne vit que sur l’île de Praslin et qui est totalement dépendant de la Vallée de Mai et de sa forêt de palmier. D’autres espèces dépendent aussi de l’habitat des palmiers, dont trois espèces endémiques de geckos bronze, des pigeons bleus, des bulbuls, sunbirds, des martinets, des scinques des Seychelles, des Pamelaescincus gardineri, des caméléons, des geckos diurnes, des cécilies, des grenouilles, des poissons d’eau douce et de nombreux invertébrés. » (rapport de L’UNESCO)

Pour toutes ses richesses que l’on ne trouve nulle part ailleurs, les scientifiques considèrent la vallée de mai comme un « laboratoire vivant, qui a pour ainsi dire conservé son état d’origine depuis les temps préhistoriques, illustrant ce que d’autres régions tropicales auraient pu être à l’état primitif ».

Le principal danger de voir disparaître ce joyau de l’humanité est l’incendie. Une campagne permanente de prévention a évité jusqu’ici ce péril. Le tourisme quant à lui, bien géré, apporte une contribution financière importante à la protection et à la gestion de la Vallée de Mai. Aujourd’hui, le ramassage des noix (appelée familièrement « coco-fesse ») est sévèrement règlementé. Autrefois la surexploitation de celles-ci a compromis la régénération future. Ainsi, la priorité est de maintenir le renouvellement de la forêt par manipulation humaine directe, soit, par la collecte et la plantation des graines avant qu’elles ne soient volées et vendues. Car, les formes généreuses de la noix font des envieux, toujours en quête de souvenirs. Ce commerce a malheureusement empêché la régénération naturelle du coco de mer. À présent, on peut encore acheter des noix, mais celles-ci sont munies d’un certificat, et tout contrevenant surpris à exporter une noix non autorisée est sévèrement puni par la loi seychelloise. Le prix de ces cocos est également décourageant (il faut compter 500 euros pour une coco de taille moyenne).

Légendes et petites histoires

Le Coco fesse femelle, et inflorescence mâle

Le Coco fesse femelle, et inflorescence mâle

Pour la petite histoire, ce palmier porte le nom de « coco de mer », car les marins d’antan voyaient dans leurs navigations océanes ces singulières noix flotter. Les rondeurs suggestives de la noix ont inspiré une foule de légendes. Les marins pensèrent évidemment aux mythiques sirènes, puis découvrant un produit végétal dont ils ne trouvaient pas l’origine, ils ont imaginé qu’elles venaient du fond des Océans. Le mystère fut élucidé, lorsque les routes maritimes s’élargirent aux îles des Seychelles et qu’elles furent explorées par des botanistes.

La noix du coco de mer (le coco-fesse) est la plus grosse graine au monde, elle peut atteindre le poids de 18 kg. Un arbre femelle peut porter jusqu’à 250 kg de noix. L’inflorescence mâle est tout aussi suggestive que la graine femelle. Pas étonnant que les premiers colons aient fantasmé sur cette espèce végétale !

Nat et Dom sur les chemins du monde
Texte et photos Nathalie Cathala.
Auteurs des vidéos : Dominique et Nathalie Cathala, montages Dominique Cathala
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La vidéo pour vivre en direct la Vallée de Mai :

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