Perruches de Rosas – invitées exotiques au sommet des palmiers

Logo

Rédigé par Nathalie Cathala

Nomades dans l’âme, l’objectif et la plume de Nat se baladent partout : en voilier autour du monde, par les airs d’un continent à l’autre; par les routes sur les chemins du désert, en 4*4 (tente sur le toit), à vélo , à pied ou en paddle. Plume et objectif se rejoignent dans ce blog, pour partager leurs coups de coeur.

24 septembre 2025

Cotorras en Costa Brava 

Ça papote dans les palmes !

Notes tropicales en Méditerranée

🪶Sur le paseo marítimo de Rosas, il n’y a pas que la mer qui attire le regard.

 

Levez la tête, et vous verrez surgir des éclats verts entre les palmes. 

Des perruches bavardes, virevoltantes, installées là comme chez elles, jouent désormais les vedettes sur la Costa Brava.

Ce sont les fameuses cotorras, des perruches moines venues d’Argentine… 

De Buenos Aires à Barcelone

Originaires d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Bolivie), ces oiseaux furent importés dans les années 1970 comme animaux de compagnie. Certaines se sont échappées de leur cage, d’autres ont été relâchées, et les voilà qui ont trouvé en Catalogne un climat idéal, sans prédateurs et avec buffet à volonté.

La première observation remonte à 1975, dans le parc de la Ciutadella à Barcelone. Depuis, elles ont conquis Barcelone, Tarragone, Gérone, Roses… et même les îles Baléares et Canaries.

Rien que dans l’Empordà, elles sont 5 000 à 6 000… de quoi transformer les palmiers en HLM tropicaux. Ailleurs en Catalogne, et dans les îles voisines, la colonie est encore bien plus vaste !

Palmiers en colocation

La perruche moine (Myiopsitta monachus) a un talent bien à elle : construire de grands nids collectifs, véritables «immeubles à étages» suspendus dans les palmiers, mais aussi dans les eucalyptus, cyprès, pins ou même sur des antennes de télévision.

Bavardes, sociables, toujours en bande, elles transforment chaque arbre en colocation joyeuse et sonore.

Attraction… et casse-tête

Pour les promeneurs et touristes : elles sont une curiosité exotique, qui donne aux allées bordées de palmiers un air de tropiques.

Pour les agriculteurs : c’est une autre histoire… Les cotorras piochent dans les vergers, croquent tomates et fruits, et leurs nids lourds peuvent fragiliser les arbres.

Résultat : en Catalogne, elles sont classées comme espèce invasive et parfois régulées par les autorités.

Mais pas partout…

Étrangement, ces reines de l’évasion n’ont pas franchi les Pyrénées. Sur la Côte Vermeille, les palmiers restent muets… sauf quand la tramontane s’amuse à faire danser leurs palmes. Ici, pas de perruches exotiques : seuls le vent et la Méditerranée occupent la scène.

Un clin d’œil de la nature

À Rosas, les cotorras font désormais partie du décor.

On les aime ou on s’en méfie, mais impossible de rester indifférent à leurs cris et à leurs acrobaties.

 

Elles nous rappellent que la nature voyage aussi, parfois avec nous, parfois malgré nous… Et qu’au sommet des palmiers, même loin de leurs forêts d’origine, certains oiseaux savent écrire une nouvelle histoire.

Balades catalanes

Cet article s’inscrit dans ma série de découvertes catalanes : villages perchés, criques secrètes, traditions vivantes et paysages qui inspirent.

👉 Par ici pour parcourir tous mes récits catalans

Vos impressions m’intéressent !
Laissez-moi un mot ici, je serai ravie de vous lire et de vous répondre 💬✍️

Un voyage autour du monde en vidéos.
La chaîne du voyage
c’est plus de 700 vidéos,
1,4 millions de vues.
Abonnez-vous sur :
www.youtube.com/@DominiqueCathala

Dernières parutions

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This