Bonjour,

A l’occasion de notre séjour à Bora, j’ai voulu passer mon « permis mer » (version côtière). Oui, tout cela vous semblera bizarre. Et je lis vos interrogations :
« Elle a passé 10 ans au large, sur les océans, et elle n’a pas le permis »?

Voilà une aberration des lois de la plaisance, toute personne disposant d’un voilier de toute catégorie, peut naviguer où bon lui semble et sans aucun permis, à condition que le rapport voile/motorisation ne dépasse pas un certain coefficient dont je vous épargne les calculs. Pourtant les codes maritimes sont émaillés de finesses qu’il est bon de connaître lorsqu’on se retrouve sur l’eau.

Cette réglementation qui exempte les voiliers me fait penser aux vélos qui empruntent les routes. Les cyclistes utilisent le réseau routier sans pour autant avoir passé le code. Hé bien, pour les voiliers, c’est pareil!

Mis à part, que lorsqu’on a n’a pas jeté un oeil aux codifications, un capitaine qui ne sait pas identifier les feux des navires peut se retrouver en pleine nuit, en pleine mer à vouloir passer entre un remorqueur et sa remorque en se disant haut et fort « je suis un voilier donc je suis prioritaire! ». Un voilier perd sa priorité dans un certain nombre de cas, qu’il est vraiment utile de comprendre et de retenir si l’on veut éviter « quelques ennuis »!

Par contre, lorsqu’une personne désire piloter un bateau à moteur dont la puissance excède 9.9 chevaux, elle est tenue d’obtenir un permis. En Calédonie, j’ai eu la chance de piloter le bateau d’un ami, et cela m’a donné l’idée de passer le code. Je sais que mes amis marins me condamnent et me disent que je suis « passée du côté de la force obscure »… Je m’en fous, moi j’aime être en mer et c’est devenu ma seule manière d’assouvir ma passion.

Vous me direz que tout ce que je vous raconte là n’a pas beaucoup de rapport avec le titre que j’annonce. Il en aura moins encore avec la galerie de photos qui va suivre. Car, le jour du passage de l’examen, je me suis retrouvée à le passer, dans le plus bel hôtel de Bora. L’équipe directrice au complet passait l’examen le même jour que moi, et comme j’étais plus facile à déplacée qu’eux … je me suis offert, aux frais de la princesse, une visite guidée du Four Season!

La grande classe!
Farés sur pilotis comme il se doit! Is sont les parties visibles d’un luxe bien plus délectable! Celui des villas enfouies dans le motu annonçant pour les plus petites 300 m² et pour la plus luxueuse 500 m². Vue imprenable sur l’Otemanu, le lagon… Bien évidemment! Prix affiché des plus petites demeures des hôtes 1 million de francs pacifique la nuit, et pour la plus onéreuse, 2 millions, la nuit, ce qui donne respectivement en euros 8000 et 16 600 par nuit. Le taux de remplissage est de 75% en moyenne, et le record de séjour est de 3 semaines.

L’industrie du luxe se porte bien, comme toujours en temps de crise…

Je vous offre une petite visite au Four Season, vous verrez, comme l’eau prend une couleur psychédélique par temps de grosse grisaille. Elle est irréelle, beaucoup plus soutenue que dans le lagon au même moment.

Voici donc, pour ce dernier blog de l’année, un clin d’oeil à ce qui fait rêver certains, à ce que détestent d’autres, et … ce que je partage aujourd’hui. 😉 Une année riche, qui nous a vus en Nouvelle Calédonie, en Asie, avec un détour par la Thaïlande, le Cambodge, l’Australie, avant de revenir vers le Pacifique et la Polynésie. Quarante mille kilomètres et quelques rides de plus au compteur pour commencer l’année prochaine… 😉

Bon passage à 2014…
Nat et Dom

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